Olivier Gerolami, PDG Sud Ouest : « Notre concurrent, c’est les Pages jaunes »


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Olivier Gerolami, PDG Sud Ouest : "Notre concurrent, c'est les Pages jaunes"

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/11/2012 PAR Nicolas César

Olivier Gerolami a été nommé pour « accélérer les mutations numériques et restructurer un groupe qui doit faire face à la crise économique du secteur ». Le challenge est de taille pour cet homme issu de la télévision, qui a participé notamment au lancement de la TNT en France. La dette du groupe Sud Ouest est aujourd’hui de 14 millions d’euros et cette année, le quotidien régional va terminer l’exercice avec une perte de 3 millions d’euros. A l’évidence, il y a urgence et les syndicats sont bien conscients que des coupes budgétaires sont indispensables. Reste à savoir vendredi en CE quels seront les arbitrages demandés. Les syndicats s’attendent à un plan de 150 départs volontaires. Le climat social est difficile au sein de l’entreprise, mais Olivier Gerolami a assuré qu’il était « serein ». 

Le groupe Sud Ouest doit changer d’échelleLe nouveau PDG de Sud Ouest va mettre l’accent sur le numérique. Il veut que toutes les rédactions de Sud Ouest passent au bi-média d’ici le premier trimestre 2013. Olivier Gerolami est convaincu que les tablettes seront un « outil de reconquête de l’espace payant ». C’est pourquoi dès janvier-février, Sud Ouest va lancer une nouvelle application dédiée aux tablettes et repenser son offre d’abonnement sur la toile et offrir davantage de services. Le contenu de la homepage de l’abonné sera personnalisé. Progressivement, les articles en accès gratuit sur le site vont disparaître. L’idée est aussi de pouvoir derrière vendre aux annonceurs des « clients au profil très ciblés ». Un brun provocateur, Olivier Gerolami a lancé : « Notre concurrent, ce n’est pas La Dépêche du Midi, mais Les Pages jaunes. Ils font 600 millions d’euros de chiffre d’affaires, si on arrive à leur prendre 10% dans notre région, ça aurait un vrai impact ». A terme, il n’y aura plus que les « hot news » en libre accès sur sudouest.com. Pour l’heure, le site Internet de Sud Ouest compte 300 000 visiteurs par jour et a vu son audience augmenter de 40% en un an.

Autre grande annonce, Olivier Gerolami est persuadé que les groupes de presse vont se regrouper en France en 3-4 entités comme cela s’est fait en Grande-Bretagne, en Allemagne. Cela a déjà commencé dans le Nord du pays avec le groupe Rossel et dans l’Est avec le Crédit Mutuel. Des alliances avec d’autres groupes de presse et/ou des groupes Internet sont envisagées. « L’actionnariat de Sud Ouest est prêt à envisager une évolution du capital. L’objectif est d’avoir une taille européenne », a-t-il glissé. Avec son arrivée, le groupe Sud Ouest s’apprête désormais à changer de visage et d’échelle dans un contexte économique difficile. Les prochaines années seront décisives.  

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