Dans un communiqué commun, Monique de Marco, Présidente du groupe Europe Ecologie-Les Verts, Stéphane Delpeyrat, Président du groupe PS-PRG/Apparentés et Alain Baché, Président du groupe Front de gauche au Conseil régional, ont exprimé leur soutien à l’action du Gers devant la Cour de Justice de l’Union européenne. Selon les trois élus, la décision de John Galli, commissaire européen en charge de la santé et de la protection des consommateurs, d’autoriser la mise en marché et l’importation de cinq nouvelles variétés d’OGM sur le territoire de l’Union Européenne et de renouveler l’autorisation d’une autre « va à l’encontre non seulement de l’intérêt général mais elle bafoue également le principe démocratique et le droit des consommateurs. »
« L’alimentation saine sacrifiée sur l’autel des intérêts économiques »
Constatant qu’à l’heure actuelle, « rien ne permet de garantir l’innocuité des organismes génétiquement modifiés sur le plan de la santé alors que par ailleurs les impacts négatifs des cultures OGM sur la biodiversité et la contamination des parcelles non OGM sont, quant à eux, avérés, » le communiqué rappelle que le recours du Département du Gers porte notamment sur la violation du principe de précaution, de l’objectif d’un niveau élevé de protection de la santé et de l’environnement inscrit dans les traités ou encore sur le principe de transparence au regard de l’information des consommateurs. Concluant que « l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation saine ne peut être sacrifié sur l’autel des intérêts économiques de quelques géants de la semence », les trois présidents de groupe assurent que la Région Aquitaine restera vigilante à la suite du recours.
Solène Méric
Photo : S. Booth