« Natures de Ville » : dans le cadre de sa réflexion prospective sur l’avenir de l’agglo, la Communauté Urbaine de Bordeaux tente d’élaborer un modèle de ville plus nature


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"Natures de Ville" : dans le cadre de sa réflexion prospective sur l'avenir de l'agglo, la Communauté Urbaine de Bordeaux tente d'élaborer un modèle de ville plus nature

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/09/2010 PAR Isabelle Camus

Même si la biodiversité était au coeur du séminaire « Natures de Ville », l’ambiance fut loin de voler au ras des paquerettes dans l’amphi de l’ENSAB, ce 23 septembre 2010. Après les ateliers in situ de la veille,  les ateliers en salle, les tables rondes sur les politiques nature/agriculture de 6 métropoles européennes, en matinée, puis les regards croisés sur les notions de pays, paysans, paysages, une question finale  était posée pour alimenter la reflexion du débat de clôture.: Etre ensemble sur la terre : une question de paysage ?

La nature, eden métropolitain et défi politique
Passer de 750 000 habitants à  1 million d’habitants est le défi de demain de la ville de Bordeaux. Pour Vincent Feltesse, à la fois président de la CUB et maire de Blanquefort,  c’est une évidence, « cela ne pourra pas se faire en ignorant la question de la nature qui devient dès lors un véritable enjeu politique ». Mais l’objectif de production de 60 000 logements à l’horizon 2030, quand la CUB est constituée à 50% d’espaces naturels, va nécessiter  une vaste modification de la vision politique et des modes d’aménagement pour faire cheminer ville et campagne l’une vers l’autre. En réponse à ce défi, les scénarios et les analyses proposés par les intervenants donnaient des pistes différentes, comme l’était le style de ceux qui les énonçaient,  aux confins, souvent, du conceptuel et du théorique.

Le paysage, entre passé, présent  et science-fiction

La vision orwellienne et ethnologique de Pascal Dibie, située en 2084 ouvrira le feu. Evocation d’un « Meilleur des mondes » où l’aseptisation serait reine et l’harmonie aussi factice qu’imposée.  Scénario de SF auquel répondra l’analyse historique et psychanalytique sur fond de résilience d’Henry Ollagnon.  Professeur dont le verve n’avait d’égale que ses envolées dans le passé pour démontrer que,  l’avenir de l’homme, aussi destructeur que constructeur de son environnement, reposait sur sa capacité à être « le micro-macro acteur » de sa vie. Mutations impliquant de repenser notre mode de gouvernance et d’économie pour Gilles Clément. Initiateur de la notion de « tiers paysage », ces territoires non exploités, ces délaissés,  que le paysagiste, écrivain, jardinier, souhaiterait voir intégrés  comme outil politique dans la gestion du territoire. Moyen de « reconsidérer le rapport à la terre, à la biodiversité et au vivant ».
 
Reconstruire après avoir détruit
Une proposition à laquelle  Vincent Feltesse souscrira et qu’il complètera : « le modèle économique capitaliste a compris qu’il était à bout de souffle et qu’il doit replacer l’humain au centre. Le débat politique est en train de se jouer, mais il doit l’être dans la liberté et l’autonomie des personnes ». L’occasion, dans un débat  souvent déconnecté du quotidien, de retrouver le plancher des vaches, un animal cher au maire de Blanquefort qui, dans le cadre de la politique agricole urbaine soutient, dans sa commune, le projet de réhabilitation d’une ancienne ferme modèle baptisée… la Vacherie. Mariage du paysan et du citadin pour un avenir qui intègre nature, ville et  paysage, dans une approche de reconstruction.
Isabelle Camus

 

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