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PUBLIÉ LE 29/02/2024 PAR Léo MarchandonComment concilier efficacement la transition numérique avec les impératifs de durabilité environnementale ? Si la question est complexe pour les entreprises privées, elle l’est tout autant pour les collectivités publiques. Le numérique coûte cher pour l’environnement, et ce à de nombreux étages. Pour maintenir et utiliser une plateforme en ligne, il faut de l’énergie. Ces services sont hébergés dans des infrastructures physiques qu’il a fallu construire. Ce sont souvent des data centers alimentés 24h/24, remplis de pièces informatiques produits de manière industrielle, à partir de métaux rares qu’il a fallu miner. L’empreinte écologique du numérique est à la fois très lourde et très diffuse sur toute la chaîne, et c’est là que repose toute la difficulté. Or, il est demandé aux collectivités à la fois de réduire leur empreinte, et de proposer des services numériques modernes. Comment répondre à ces deux demandes contradictoires sur des sujets aussi complexes ?
Aujourd’hui, une société basée à Bordeaux pense avoir la solution. Fondée sur l’idée de concilier innovation, responsabilité et utilité publique, Metapolis propose des services spécialisés dans l’accompagnement des projets de transformation numérique des acteurs publics : ministères, collectivités locales ou établissement publics. La Région a soutenu cette entreprise à hauteur de 150 000 euros en juillet 2023, pour l’aider à concevoir une plateforme de pilotage de la transition écologique.
Mettre les enjeux écologiques au cœur de l’innovation numérique
Pour concilier les deux, pourquoi ne pas mettre le numérique au service de la transition écologique ? Car les capacités du numérique peuvent aussi agir au bénéfice de la transition écologique. En intégrant des fonctionnalités telles que le calcul de l’empreinte écologique et le suivi des chantiers dans ses outils, la plateforme de Metapolis ambitionne de faciliter la coordination et la mise en œuvre des projets de transition écologique à travers une solution centralisée et intégrée de gestion de projets. En résumé : contrôler son infrastructure pour en limiter l’empreinte, tout en s’assurant que les solutions déployées permettent aux collectivités de s’inscrire pleinement dans la transition écologique.
Cette approche ne se limite pas à la simple fourniture d’outils technologiques. Metapolis propose également un accompagnement sur mesure à chaque étape des projets de ses clients, de l’audit initial à la mise en œuvre opérationnelle, en passant par la recherche de financements et la formation des équipes. Toute la chaîne d’activité qui aboutit à un outil numérique doit être prise en compte, et les ramifications sont nombreuses et complexes. La société a par exemple accompagné Bordeaux Métropole dans l’élaboration des schémas numériques communaux ou le département Gironde dans la refonte des processus de paie au niveau RH.
Vers une gestion durable des territoires ?
Dans le cadre de son engagement pour une transition écologique effective, l’entreprise développe actuellement OKO, une solution dédiée à la décision, la planification et l’évaluation des projets des collectivités. Cette plateforme, basée sur des technologies telles que la data, l’automatisation et l’intelligence artificielle, vise à fournir les outils nécessaires à la gestion et à l’évaluation des projets environnementaux à l’échelle des territoires tout en permettant de partager, comparer ou coordonner les initiatives.
Les solutions intégrant l’IA étant de plus en plus en vogue, l’outil se voit déjà révolutionnant l’approche de la double transition dans des collectivités souvent déjà débordées par leurs missions. Clémenceau disait : « Si vous voulez enterrer un problème, nommez une commission ». Sûrement parce qu’il n’avait pas encore accès aux plateformes numériques et à l’IA.
