Matransfonum, nouvelle plateforme d’aide à la transformation numérique des enteprises


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Matransfonum, nouvelle plateforme d'aide à la transformation numérique des enteprises

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/02/2019 PAR Romain Béteille

C’est un récent baromètre de Dell qui l’affirme : si la transformation numérique est un enjeu essentiel des entreprises, l’étude montre que les marchés émergeants comme l’Inde, le Brésil ou la Thaïlande sont particulièrement « matures » sur ce plan. A l’inverse, les marchés dits « développés » comme le Japon ou la France sont à la traîne : cette dernière obtient un « score » de 38 sur 100 quand la moyenne européenne est à 45. Les raisons sont diverses, mais la stratégie régionale d’accompagnement des entreprises, portée par différentes institutions, tente de combler ce retard. Dernier exemple en date : un nouvel outil (site internet) développé par l’Agence de Développement et d’Innovation Nouvelle-Aquitaine, présenté pour la première fois ce jeudi 7 février à l’occasion de la quatrième édition du forum régional de la transformation numérique qui se tenait au Rocher de Palmer. A cette occasion, Antoine Chotard, chef de projet « transformation numérique » à l’ADI, nous en dit plus sur ce nouvel outil de mise en relation entre des entreprises régionales et des experts de la transformation numérique et sur ses principaux objectifs.

@qui.fr – La création de la plateforme « matransfonum » répond-t-elle à une demande des entreprises pour accélérer leurs processus et identifier leurs besoins en matière de transformation numérique ?

Antoine Chotard, chef de projet « transformation numérique à l’ADI Nouvelle-Aquitaine – On a fait un constat dans nos métiers d’accompagnement. L’un des principaux métiers de l’agence ADI, c’est l’accompagnement individuel des entreprises dans leurs innovations et leur développement économique. Ca passe aussi par des sujets plus transverses comme le numérique. Le public qu’on essaie de soutenir le plus, c’est plutôt les PME et PMI qui, historiquement, ont plutôt un retard à combler en termes de digitalisation et de recours au numérique. On les accompagne quand elles ont du retard sur l’appropriation de l’outil numérique mais aussi sur les modèles de revenus et les usages qu’ils tentent de réinventer. Ce qu’on essaie de dire aux entreprises, c’est que la transformation numérique est un sujet à exploiter aussi pour repenser ses services, ses produits et la façon dont on collabore. Dans ce travail d’accompagnement et d’aiguillage des boîtes, l’enjeu est de réussir à faire ça sur une région très vaste où les possibilités d’accompagnement et les points de contact ne sont pas si nombreux que ça. On a voulu proposer de nouveaux outils de mise en relation des entreprises et des experts pour qu’il puisse se nouer des relations sans une rencontre physique systématique.

@qui.fr – Comment ça marche ?

A.C – Sur cette plateforme, il y aura une base d’expérience et de savoir-faire locaux mais l’idée est plutôt de pouvoir proposer un service qui mâche un peu le travail des deux côtés pour éviter de gâcher du temps dans d’éventuelles mises en relation. C’est donc un algorithme qui va piocher dans cette base de compétences. L’idée n’est pas de mettre à disposition un annuaire de base, toujours difficile à mettre à jour. Imaginons une entreprise qui a assez peu dématérialisé ses processus, n’a pas de logiciel de gestion digne de ce nom. Elle peut aller sur la plateforme pour faire connaître ces enjeux et rechercher un expert pour l’accompagner là-dessus, voire sur la question du financement. L’entreprise, quand elle va se connecter, va proposer un projet, répondre à des questions pour aiguiller ses besoins.

@qui.fr – C’est un site internet gratuit qui permet à la fois aux experts du numérique et aux entreprises d’être mis en relation, mais qui ne comporte aucune transaction. Pourquoi ce choix et quel est son réel objectif à terme ?

A.C – Pour l’instant, c’est un service totalement gratuit, parce qu’on est une agence qui a une mission de service public. On aide à nouer des contacts, on n’est pas sur de la prestation payante. Cela participe à soutenir l’ambition de la région Nouvelle-Aquitaine, à savoir d’offrir ce service aux entreprises qui ont des difficultés à s’adapter; ça vient en complément d’autres dispositifs, comme par exemple Croissance Premium. On n’a pas vocation à rencontrer tout le monde, mais si on peut démultiplier cette possibilité de contacts, essayons de le faire. Si l’usage fonctionne fort, ça peut nous apporter des cas d’entreprises très intéressants, il y a aussi un enjeu entre les différentes structures. Il s’agit d’un projet à moins de 100 000 euros, c’est un prototype d’usage et de mise en relation. Depuis la nomination du nouveau directeur de l’ADI, ce sujet des plateformes est devenu un vrai enjeu en termes d’évolution de son offre pour se caler avec les enjeux d’une grande région et un service qui doit s’adapter à tout un écosystème. On a besoin de s’inventer ce type d’outil, on sert aussi de prototype pour la région sur ces questions.

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