1 milliard et 3 millions d’euros très exactement, tel est le chiffre d’affaire annoncé lors de l’assemblée général du groupe landais Maïsadour, le 1er décembre dernier. Selon Michel Prugue, Président et Thierry Blandinières, son Directeur général, cette résistance à la crise repose principalement sur le modèle économique du groupe caractérisé par une forte solidarité avec les adhérents, y compris et surtout en temps de crise. Sur les 11,3 millions d’euros de résultat net du groupe, 2,8 millions ont été redistribués aux adhérents sous forme de ristournes sur les achats d’approvisionnement et de compléments de prix sur les livraisons de maïs, leur permettant ainsi d’être un peu plus résistants à l’explosion des prix des matières premières.
Le développement de l’aval ne se fait pas au détriment de l’amont
Autre éléments de résistance, la préservation d’un équilibre économique entre l’amont et l’aval. En effet alors que la branche production représente 55 % du chiffre d’affaire, l’aval (produits de gastronomie du sud-ouest et distribution) en porte quant à lui 45 %. Le foie gras, le jambon de Bayonne et les plats cuisinés représentent à eux seuls 40 % du chiffre d’affaire du groupe landais.
Pour autant, le développement de l’aval ne se fait pas au détriment de l’amont. Pour preuve par exemple la constitution du groupe Sud-Ouest Aliments dans le domaine de la nutrition animale qui porte ses fruits et présente un chiffre d’affaire de près de 120 millions d’euros.
Un développement à l’international
A prendre en compte également, le renforcement de l’activité à l’international de Maïsadour Semences au travers du développement sur les pays d’Europe de l’Est, avec notamment la construction d’un site de production de Semences à Moguilev (Ukraine) démarré en juillet 2009. Un ensemble d’éléments permettant, selon les dirigeants du groupement coopératif « d’aborder la sortie de crise annoncée dans les meilleures conditions ».
Solène Méric
Photo: Groupe Coopératif Maïsadour