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PUBLIÉ LE 02/08/2023 PAR Emmanuelle DiazC’est incontestablement un projet d’envergure. Initié par l’EPA (Établissement Public d’Aménagement) Bordeaux Euratlantique et la ville de Bègles, le parc Eunice Newton, situé en plein cœur de la ville, se veut un projet innovant au service des nouvelles technologies et des énergies renouvelables. Implanté sur 4,5 hectares, le site, baptisé du nom de la scientifique pionnière en matière de recherche sur les gaz à effet de serre, envisage d’accueillir des entreprises de l’économie verte et des porteurs de projets innovants qui contribuent à lutter contre le changement climatique.
Un parc d’ailleurs déjà fort d’un pôle énergétique stratégique grâce à la présence d’entreprises telles que Valorem, mais aussi l’ALEC (l’Agence Locale de l’Énergie et du Climat) ou encore le CREAQ (Centre Régional d’Eco-énergétique d’Aquitaine).
De la pétrochimie à l’intelligence environnementale
Situé en lieu et place d’un ancien site pétrochimique historiquement occupé par l’entreprise Esso, et ce, jusque dans les années 1970 où il a hébergé des activités tertiaires, « ce domaine est aujourd’hui l’occasion d’imaginer un parc de l’intelligence environnementale », explique Mathilde Diaz, responsable des relations extérieures et de la communication chez Bordeaux Euratlantique. L’objectif ? Réussir la reconversion d’un site dédié aux énergies fossiles en un site qui ferait la part belle aux solutions en faveur de l’environnement. Car « notre souhait, c’est de ne pas nous limiter aux énergies mais d’aller plus loin et d’apporter des solutions innovantes. N’importe quel acteur qui travaille sur cette thématique aura sa place dans ce parc », précise-t-elle.
Avec 30 000 m2 de surfaces en construction -bâties ou réhabilitées-, dont 25 000m2 carrés dédiés aux bureaux, le parc ambitionne d’occuper une place majeure au cœur de la commune avec, à terme, la création de plus d’un millier d’emplois.
Des constructions écoresponsables et des énergies durables
Un projet dont les aménagements répondent d’ailleurs à des critères stricts en matière d’environnement. « On a essayé de pousser au maximum l’utilisation de ce qui existait. D’anciens bâtiments sont donc reconstruits selon des normes écoresponsables et on s’est servi des puits de raffinerie pour réaliser une boucle autonome de l’eau avec la création d’un mini réseau de chaleur et de froid (réalisé par Engie Solutions et exploité par Engie). » Le parc possède un système d’éclairage solaire autonome car tous les lampadaires sont alimentés par de mini-panneaux solaires. « Parallèlement et toujours dans une logique d’autoconsommation des utilisateurs du parc,Valorem va réaliser, au dessus d’une zone dédiée au parking des véhicules motorisés, une ombrière solaire afin d’alimenter la chaufferie d’Engie, donc le réseau chaud/froid », précise-t-elle. Des aménagements qui « de la dépollution, à la construction et réhabilitation de bâtiments répondant aux normes environnementales les plus exigeantes, en passant par des consommations énergétiques maîtrisées, font de ce parc un exemple de mutation durable », note Valérie Lasek, Directrice générale de l’EPA Bordeaux Euratlantique.
Un espace paysager de 10 000m2 (dont 3500m2 seront ouverts au public) afin de créer un nouveau poumon vert au cœur de la ville, doit également être aménagé. La fin des travaux est prévue pour 2027.
