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PUBLIÉ LE 17/08/2012 PAR Laura JarryVoyage dans le passé
On remarque, dès l’entrée, de grands arbres sous lesquels s’attabler le temps d’un repas, d’une pause dans cette visite historique, d’un bond dans le temps, tant l’isolement de l’abbaye et le calme qu’il y règne nous laissent seul avec nous-mêmes et le passé des lieux. Les visiteurs photographient les magnifiques arcades de ce lieu en ruine, dans un silence presque religieux. Quoi de plus normal dans une ancienne abbaye. Celle-ci, bénédictine, est un chef-d’œuvre de l’art roman du XIIe siècle et fut rapidement à la tête de 70 prieurés répartis de l’Angleterre à l’Espagne. Un rayonnement qui explique l’ensemble majestueux du monument, entre chapiteaux sculptés, clocher vertigineux et pierres magnifiques, auxquels s’ajoute un musée lapidaire inscrit dans l’ancienne chapelle du collège. Classé au patrimoine mondial par l’Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, il était un lieu original pour une exposition contemporaine.Retour vers le contemporain.A voir cette imposante abbaye, on devine déjà qu’y entrer nous fera voyager dans le temps, vers son époque glorieuse, celle où ses murs étaient encore intacts et abritaient bien des secrets. S’inscrivant dans le cadre de l’animation du « Chemin de terre 2012 », imaginée par l’Association des Gens et Amis de la Poterie de Sadirac, cette exposition de l’artiste de renommée internationale Michel Wohlfahrt propose pourtant un saut en avant, et touche d’autant plus par son immersion totale dans les lieux.
Loin d’arborer d’ostentatoires couleurs, ces sculptures en terre cuite s’intègrent parfaitement dans les alcôves et autres coins de murs de l’abbaye de la Sauve-Majeure. Exprimant de grandes émotions humaines et spirituelles, ici vécues autrefois par les pèlerins de Compostelle, elles surprennent, intriguent et interrogent. S’il vous prend l’envie de jeter un coup d’œil à ce mariage intelligent du passé et du moderne, n’attendez pas La Nuit de la Sauve.
Ces 31 août et 1er septembre, les lieux accueilleront la douzième édition de ce spectacle grandeur nature d’un grand moment de cette ancienne vie monastique, et une nouvelle exposition, photographique cette fois.
