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PUBLIÉ LE 23/05/2017 PAR Sylvain DesgroppesIl est 10 heures ce lundi matin, le salon de l’agriculture ouvre tout juste ses portes, que déjà, le ring central se met au diapason. La journée commence avec des démonstrations de manipulation d’ovins. Les professionnels éclairés sont familiers du matériel utilisé. Mais pour le grand public, c’est parfois avec étonnement que l’on observe par exemple la cage à retournement, utilisée pour la taille des onglons.
La région, en s’agrandissant, a vu son poids dans la filière ovine considérablement augmenter. Logique donc que le salon Aquitanima, qui a ouvert comme le veut la tradition les trois premiers jours du salon, y consacre une « Journée ovine ». « En Nouvelle-Aquitaine, on est 15500 éleveurs ovins, et 1,4 millions de brebis, soit près d’un tiers des effectifs français », précise Jean-Pierre Dugat, commissaire pour le pôle ovin.
Aller de l’avant
Après la manipulation, place à la tonte. L’occasion de mettre à l’honneur l’organisation par la France du championnat du monde de tonte en 2019, au Dorat (87). Christophe Riffaud, président de l’Association pour le Mondial de Tonte de Moutons, a assuré le show avec plusieurs séquences de démonstrations. Autour de lui, de nombreuses races ovines sont présentées.
« On a fait venir de la génétique, et on présente nos sept productions sous SIQO (Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine). On met en avant la qualité de la filière », explique Jean-Pierre Dugat. Autour de ces réjouissances pourtant, une problématique forte. La perte de vitesse des élevages. Pour 60 % des éleveurs en âge de quitter leurs exploitations, il n’y a aucun projet de reprise.
Alors, si les démonstrations et autres concours sont là pour assurer la promotion auprès du grand public, côté professionnel, le salon permet aussi d’avancer. Le programme LEADER, Liaison Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale, aura été le fil-rouge de la journée, afin d’organiser des rencontres entre porteurs de projets et agriculteurs cédants.
« Il y a eu de bons échanges, beaucoup de porteurs de projets ont répondu présents sur ces thématiques de l’installation, c’est encourageant », glisse avec le sourire Maïder Laphitz, responsable de la filière ovine à la chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques.
