Les Feux de l’Amour, version bordelaise.


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Les Feux de l'Amour, version bordelaise.

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 08/08/2012 PAR Laura Jarry

Jusqu’au 22 septembre, cette exposition d’art contemporain propose de tout miser sur l’amour, en un temps où l’individualisme semble régner. C’est sur cette idée première qu’est forgée cette galerie d’œuvre, celle d’une danse entre l’amour et la séparation tout au long d’une vie où chacun ne pense finalement qu’à soi.
En première étape, se trouve bien entendu la recherche de l’être aimé, à travers l’installation « Les Tricots de minuit » de Jean-François Texier, avec comme seul moteur ce manque intérieur, ce désir de l’autre qui viendrait combler une partie de soi, idée au cœur de l’œuvre de Juan Muñoz, un balcon installé sur un mur sans ouverture, où aucune Juliette ne viendra écouter son Roméo.

Tomber amoureux.
Puis vient le temps de la rencontre, de ce coup de foudre inattendu et aveuglant, auquel personne ne peut se dérober, impuissance suggérée par les cinq arbalètes de Daniel Deleuze. Au bonheur absolu qu’évoque « Lilith » de Serge Comte, suit le temps, celui qui change et altère les choses, qui agit sur le rouge initial de Michel Blazy, le fissure et l’estompe. L’égocentrisme de chacun revient alors, et on finit par douter de soi, notre regard plongé dans le miroir fissuré de Heimo Zobernig, et par voir la ligne de Monika Droste et Guy Rombouts tracée le long de l’espace d’exposition, non plus comme un chemin à suivre mais comme une frontière accidentée. Au bout de cette route, la vidéo « I’m too sad to tell you » de Bas Jan Ader achève le travail et finit de poignarder cet amour déjà éteint.
D’autres œuvres complètent ce tableau d’une vie passée à aimer, celui-ci semblant être signé « il n’y a pas d’amour heureux ». Juliette et Roméo en leur temps l’avait compris, amour et séparation vont de paire lorsque la passion s’en mêle et emmêle les cœurs à jamais. Une exposition poignante autant qu’envoûtante, pour un sujet aussi séduisant qu’effrayant.

Exposition gratuite, jusqu’au 22 septembre.
Ouverture du lundi au vendredi, de 10h à 18h ; le samedi de 14h30 à 18h30.
Frac : Hangar G2, Bassin à flot n°1, Quai Armand Lalande, 33000 Bordeaux.

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