Les Camps, ces nouveaux modes d’échange et de rencontres professionnelles pullulent à Bordeaux


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Les Camps, ces nouveaux modes d'échange et de rencontres professionnelles pullulent à Bordeaux

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 04/10/2011 PAR Isabelle Camus
Si l’on se réfère à l’encyclopédie numérique libre Wikipédia, un BarCamp est une rencontre, une non-conférence ouverte, qui prend la forme d’ateliers-événements participatifs où le contenu est fourni par les participants qui doivent tous, à un titre ou à un autre, apporter quelque chose au BarCamp. C’est le principe pas de spectateur, tous participants dans le cadre d’un événement qui met l’accent sur les toutes dernières innovations en matière d’applications Internet, de logiciels libres et de réseaux sociaux. Pour ce qui est de l’origine du nom, BarCamp est une allusion à ses origines, référence à un terme argotique des hackers, le foobar. Le BarCamp serait donc né en août 2005, en réponse au Foo Camp, une « non-conférence » annuelle hébergée par le célèbre éditeur d’ouvrages sur les logiciels libres Tim O’Reilly. Ce qui intéresse les organisateurs, comme les acteurs qui s’y réunissent, c’est le côté 2.0 de la rencontre tout en étant une rencontre humaine et non virtuelle, ouverte, interactive, participative comme un forum sur le net, mais en chair et en os.
 
Que fait-on dans un Camp ?
Le nombre de places est limité. On s’inscrit sur un site. On vient, on prend un badge nominatif et on est accueilli par les organisateurs qui posent le cadre et l’objet de ce Camp. Celles ou ceux qui ont un thème de discussion, de réflexion, d’échange ou un partage de bonnes pratiques à proposer viennent le noter dans une des cases d’un grand tableau et/ou le proposer au micro. Chacun choisit un thème et rejoint le groupe qui l’intéresse. La durée d’un atelier variant de 45 minutes à 2 heures suivant la durée totale de l’événement. On se rencontre, on échange sur des thèmes liés au web, on fait circuler des idées, des connaissances, des informations, on restitue ce qui s’est passé dans l’atelier puis place à la convivialité : on va se restaurer ou boire un verre. Pas de règles, pas de cadre sauf que c’est une « non-conférence » et que tout le monde participe. Pas toujours constaté dans la réalité…
 
BarCamp, TwitterCamp, FormCamp, OrangeCamp, quelles différences ?
Tous se réfèrent au BarCamp qui est Le modèle de fonctionnement participatif, ascendant et ouvert par excellence. Le format restant globalement le même, seuls les hashtags # et l’esprit divergent. Le BarCamp en trois mots : professionnel, expertise, atelier. Esprit geek et CoWorking de rigueur. L’association BarCamp Bordeaux, en partenariat avec la mairie de Bordeaux, en a organisé un pendant deux jours en avril dernier.Atelier lors de l'OrangeCamp du 22 septembre à l'INSEEC
Le TwitterCamp est plus tous publics, tendances digitales, conversation. Esprit convivial et rencontres post twitts. Une longue soirée s’est déroulée à Cap Sciences en mai dernier où sept sujets ont été proposés lors d’ateliers animés et passionnés.
Pour le FormCamp, c’est plutôt formation, plate-forme, échanges, esprit tour de tables entre pairs. Initié en avril 2011, le FormCamp en est déjà à sa 3ème édition, le rendez-vous se voulant quasi mensuel pendant 2 heures en soirée dans un hôtel de la banlieue bordelaise. Il est organisé par FacilForm, une structure associative qui a pour objectif de développer, créer, réaliser et diffuser des outils d’e-Learning.
Enfin, l’OrangeCamp se présente en trois mots comme : changer le monde, numérique, réflexion. Un esprit en mode mutation dont l’objectif est de « susciter une réflexion collective sur l’utilisation du numérique pour améliorer la société, en France comme à l’international, et trouver des idées concrètes pour changer les choses, hors démarche commerciale », même si c’est Orange qui organise… A Bordeaux, un OrangeCamp vient d’avoir lieu,  ce 22 septembre, le temps d’une longue soirée dans les locaux de l’Inseec. En octobre, ses conclusions feront l’objet d’une restitution au Women’s Forum, une sorte de Davos au féminin programmé du 13 au 15 octobre à Deauville.
 
Avis d’adeptes
Coach et formatrice, présidente de l’association Atout D, Brigitte de Boucaud en sait long sur la question. « J’ai participé à tous les Camps proposés ces derniers temps sur Bordeaux, sauf les FormCamps. Par curiosité au début, puis par goût ensuite. Je trouve que ce mode de rencontre donne un nouveau souffle à Bordeaux et la positionne incontestablement au rang des villes entreprenantes et tournées vers l’avenir. En tant que spécialiste de l’émergence de la créativité et de l’intelligence collective au sein des équipes et des projets, j’étais très intéressée de voir en quoi ce type de format pouvait favoriser l’innovation, la créativité et l’échange. Résultat, on y fait des rencontres inattendues pleines de sens tout en se sentant acteur, dans un processus d’émulation où tout semble possible ». 
Pour Thomas Parisot, consultant web, « ces formes de réunions de co-constructions sont des concertations citoyennes qui font avancer les choses dans la collaboration dynamique et la mutualisation des savoirs. Tout le monde est là pour donner et recevoir. Il n’y a pas de schéma comme dans ces colloques traditionnels où seul un intervenant s’exprime, ici tout est auto-géré, personne ne tire la couverture à lui et la dynamique de groupe  prime sur l’individu ».
Comme quoi la technologie, qui peut isoler  dans le virtuel, comme elle peut rassembler, dans le réel, est bien ce que l’on décide d’en faire. Passer du temps devant son écran n’empêche visiblement en rien  l’animal social qu’est l’homme, de rencontrer et d’échanger pour  améliorer son quotidien ou créer un autre modèle de société, plus collective, plus créative et plus humaine. La preuve par le Camp.
 
photos : Inseec
Isabelle Camus
 
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