Les agents de l’Office national des forêts s’inquiètent pour l’avenir


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Les agents de l'Office national des forêts s'inquiètent pour l'avenir

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Publication PUBLIÉ LE 03/03/2010 PAR Nicolas César

« Aujourd’hui, l’Etat veut rentabiliser notre travail en nous demandant de nous concentrer sur la production, les activités de services, mais cela se fait aux dépens de la préservation, de la protection de la forêt », déplore Jean-Luc Pigeassou, 49 ans, un agent de l’ONF qui gère la forêt de Castelnau de Médoc et de Sainte Hélène, en Gironde. « On passe désormais plus de temps derrière un écran d’ordinateur que sur le terrain, alors que l’on a choisi ce métier pour être en forêt », ajoute le représentant régional du Snupfen-Solidaires en Aquitaine. Et ce, alors que « nous sommes aujourd’hui en sous-effectif, en raison de la volonté de l’Etat de réduire ses dépenses et de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux », poursuit-il. Ainsi, aujourd’hui, il a en charge 2.600 hectares de forêts communales contre 1.200 il y a dix ans.

Mettre fin au malaise des agents de l’ONF

Conséquence, le stress au travail s’accentue. En décembre, les syndicats avaient fait état du malaise des agents après le suicide d’un salarié sur son lieu de travail, selon eux le quatorzième en quatre ans à l’ONF. « Tout cette politique est contradictoire avec les engagements pris lors du Grenelle de l’environnement », dénonce Philippe Berger, secrétaire général du Snupfen-Solidaires. Son syndicat demande donc une politique forestière nationale, des moyens humains adéquats afin d’assurer concrètement une politique forestière tournée résolument vers la forêt. Ce qui passe par un arrêt des suppressions d’emploi à l’ONF, un changement radical des financements de l’ONF, afin qu’ils ne soient plus liés aux produits des ventes de bois, dont les cours ne cessent de baisser depuis plusieurs années. Un audit externe sur la gestion des personnels de l’ONF pour que soit mis fin au malaise social qui existe au sein de l’établissement depuis 2002. Aujourd’hui, rassemblés à Paris, les agents de l’ONF vont lancer un cri d’alerte, dans l’espoir que l’Etat entendra leur message.

Nicolas César


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