Les aéroports aquitains misent sur l’international


pau.cci.fr

Les aéroports aquitains misent sur l'international

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 03/03/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

L’enquête est le fruit d’un travail effectué par les CCI de Bayonne-Pays Basque, Bordeaux, Dordogne, Pau-Béarn, ainsi que par la compagnie consulaire d’Aquitaine. Elle confirme bien sûr le rôle prédominant joué par l’aéroport de Bordeaux-Mérignac qui a enregistré l’année dernière la bagatelle de 4,9 millions de passagers.

Ce qui le place loin devant ses « collègues » de Biarritz- Anglet-Bayonne (1,06 million), Pau Pyrénées (621 500), Bergerac-Dordogne-Périgord (277 300). Tandis qu’Agen (40 500) et Périgueux-Bassillac (7 700) arrivent en queue de peloton.

Un impact énorme sur l’économieL’ensemble de cette activité de transport pèse lourd sur le plan économique. L’étude rappelle en effet que 159 établissements sont installés sur les plateformes aéroportuaires de Bordeaux, Biarritz, Pau et Bergerac. Ce qui représente plus de 9 000 emplois, dont environ un tiers est lié à la gestion et à l’exploitation des aéroports.

Cette présence  a un impact direct de 709 millions d’euros sur la région si l’on tient compte des salaires, de la fiscalité, ainsi que des dépenses de consommation et d’investissements générés par les intéressés.

Mais les CCI aquitaines vont plus loin. Elles ont en effet calculé deux autres types de conséquences économiques. L’impact indirect , tout d’abord, qui correspond aux dépenses qu’effectuent les passagers auprès des prestataires de biens et de services installés dans la région. Tous sites compris, il se monte à 972 millions d’euros. Bordeaux Mérignac se taillant toujours ici la part du lion.

L’étude parle également d’un impact économique induit. C’est-à-dire du « rôle d’entrainement » que ces flux monétaires  jouent en Aquitaine. Ce qui dépasse les 5,9 milliards d’euros.

Tout cela pour donner un « impact global » de 7,6 milliards d’euros. En d’autres termes, sans l’avion, pas de salut.

Une majorité d’étrangers, et la recherche des prix basAlors que le trafic international se développe (il a représenté 2,6 millions de passagers l’an passé), l’étude confirme le net attrait qu’exerce le sud-ouest de la France sur les voyageurs. Les Français ne représentent en effet que 30% d’entre eux, devant les Britanniques (17%), les habitants d’Europe du Nord (14%), les Espagnols et les Portugais (8%). Tandis que les autres nationalités totalisent 31% des usagers.

Autre constat à méditer : « L’offre low-cost est souvent déterminante ». Près d’un passager sur quatre n’aurait pas effectué de vol s’il n’avait pas été à bas coût, remarque l’enquête.

Il n’y a donc rien d’étonnant à voir les CCI évoquer deux pistes de travail prioritaires. D’une part, le développement des plateformes aéroportuaires, avec l’implantation de nouvelles entreprises au sein des pôles économiques que représentent les aéroports. D’autre part, la recherche d’une clientèle internationale et de touristes.

Pau et le BAB : à chacun sa réalitéDes enjeux que les aéroports pyrénéens abordent chacun avec leur spécificité. Celui de Biarritz-Anglet-Bayonne, dont l’impact économique global est estimé à 796 millions d’euros,  voit en effet 67% de ses passagers voyager pour des raisons touristiques. Une clientèle dont la durée moyenne de séjour est de 8 nuits, et dont plus d’un tiers utilise les lignes low-cost.

Avec un impact de 536 millions d’euros, celui de Pau-Pyrénées voit par contre la majeure partie de son activité reposer sur une clientèle d’affaires. Ce qui n’a rien de surprenant au pays de Total, Turbomeca, Messier-Dowty, Arkema, Toray et l’on en passe.

Des usagers que les Béarnais, en discussion avec leurs voisins de Tarbes-Lourdes, aimeraient diversifier. Ce qui n’empêche pas, pour le moment, la seule agglomération paloise de voir cette clientèle dépenser 50 millions d’euros lors de son passage sur le territoire, essentiellement en hôtel et en restaurant. Une manne dont le reste du Béarn profite à hauteur de 22 millions d’euros. Cela n’a rien d’une peccadille.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles