Les 40 ans du CAPC bordelais fêtés en grandes pompes


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Les 40 ans du CAPC bordelais fêtés en grandes pompes

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/02/2013 PAR Laura Jarry

De l’art de philosopher dans des pneus.Tristan Garcia était le premier, le benjamin de surcroit, et il lui a fallu essuyer les plâtres du programme de conférences de cette nouvelle année du CAPC : François Cusset a en effet invité huit figures intellectuelles majeures pour s’exprimer en direct avec le même état d’esprit, critique, sur le thème « Penser… pour voir ». L’orateur a donc commencé son discours philosophique sur « L’intensité » très éloigné de ses élèves d’un soir qui n’osaient traverser la marée de pneus entassés dans la nef, mais quelques minutes plus tard, il était celui qu’on regardait, perchés sur des pneus, depuis les arcades ou dans les hauteurs.
Car s’il était bien un des artistes qui a intrigué en cette soirée de vernissage, c’est Allan Kaprow et son « Yard » : mettant en garde les visiteurs que les 5.000 pneus entassés dans ce grand espace d’accueil du CAPC pouvaient être salissants, il les invitait néanmoins et par ce biais à ne pas se contenter de les parcourir du regard. Une idée que partageaient ceux qui ont imaginé cette soirée d’anniversaire, puisque la scène du concert qu’a donné le groupe electro-pop Hello Bye Bye se situait au beau milieu des pneus.

De l’art de comprendre l’art contemporain.

Pour autant, ces quarante tonnes de caoutchouc entreposés dans un lieu fermé auront fait chatouiller plus d’une gorge sensible, et encouragé la plupart à jeter un coup d’œil aux autres expositions. « Surprenantes » semblent être un adjectif approprié pour les définir, voir perturbantes pour certaines : le « Pollen » de Philip Newcombe en a ainsi surpris plus d’un. « On a le droit de jouer avec ou pas ? » était la question la plus répétée (parfois par la même personne) sans pour autant recevoir de réponse : il faut dire qu’un ballon gonflable et coloré posé en plein milieu d’une salle blanche incite à l’amusement. Et pour d’autres à l’incompréhension : « il manque des choses là », était murmuré sur un ton averti mais plutôt circonspect d’une jeune femme ne sachant que faire face à des murs nus à l’exception d’un bout de fil pendant sur un clou.
Deux autres entreprises s’ajoutent à ces deux premières compositions : l’exposition de Raphael Hefti intitulée « Nature more » entre photographies, photogrammes et grandes plaques de verre transformées en miroirs flous et irisés ; et le recueil de conversations, dédicaces et autres partitions, appelé « La sentinelle ».

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