Lors de la négociation annuelle obligatoire, « aucune organisation syndicale n’a signé l’accord portant sur des augmentations de salaire de 1% pour les non-cadres et 1,3% d’augmentation individuelle, cette dernière étant au bon vouloir de la direction. C’est trop peu pour les syndicats, qui demandent une base de négociation indexée sur l’inflation à 2%. « Au départ on demandait 5% d’augmentation générale et 5% de rattrapage sur les dernières années », rappelle Cyril Courel, délégué CGT à Mérignac. « Nous revendiquons aussi de meilleures conditions de travail et pour l’emploi car rien ne nous garantit que les départs à la retraite seront compensés par des embauches », souligne-t-il. Le principe de débrayages d’une heure plusieurs fois par semaine dans l’ensemble du groupe depuis le 30 janvier a été retenu par les syndicats. L’Aquitaine est particulièrement concernée. Elle compte notamment les usines de Martignas-sur-Jalle (457 salariés), Mérignac (1.247 salariés) et Anglet-Biarritz, qui emploie 981 salariés. Récemment, le Rafale, l’avion de combat de Dassault Aviation, qui emploie un peu plus de 8 000 salariés en France, a été sélectionné par l’Inde dans le cadre d’un colossal appel d’offres de 12 milliards de dollars (9,11 milliards d’euros). Les syndicats attendent désormais de récolter les fruits de ce « beau » contrat. Surtout, que « les salariés font des efforts depuis des années », soulignent les syndicalistes.
Nicolas César
Crédit photo : Marine nationale
Le mouvement social à Dassault en Aquitaine prend de l’ampleur
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