Le moment de grâce d’Anne Etchegoyen dans l’église de Martillac (33).


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Le moment de grâce d'Anne Etchegoyen dans l'église de Martillac (33).

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/07/2010 PAR Laura Jarry

L’envoûtement d’une nuit.
Qui a dit que le lyrisme n’était réservé qu’à un seul public distinct, une élite ? Sûrement pas Anne Etchegoyen. Ce soir-là, elle fut précédée de plusieurs chorales, qu’il s’agisse de celle de Cabanac, de Saucats ou de la ville hôtesse, Martillac. De quoi faire taire les anecdotes sur la dent de lait difficile de la dernière ou comprendre le fonctionnement de son appareil photo numérique, et surtout laisser le temps à Ronaldo de s’asseoir, se taire et écouter, yeux ébahis et bouche ronde.
Anne Etchegoyen, modeste et humble, cache son expérience de la scène qu’elle soit sur la scène du Stade de France, de plateaux de télévision ou du bout du monde. Elle sait rester près de son public et de ses musiciens. Elle joue avec eux, les raille en paroles ou prend la position d’un toréador malicieux lorsqu’elle accompagne une de leurs envolées musicales de ses vocalises envoûtantes. Parce qu’elle les laisse jouer, emporter leur public loin, dans des voyages par-delà les pampas, forêts et océans ; qu’importe l’endroit où vos souvenirs et votre mélancolie vous mènent.

Des airs qui ne s’oublient jamais.
D’abord ses guitaristes, véritables maîtres qui, sous les voûtes de cette église, semblent laisser leur cœur jouer ses propres notes. Ils jouèrent quelques musiques d’un album en préparation, des reprises de chansons changées, transformées pour qu’elles s’accordent à la magnifique voix d’Anne. Toujours accompagnée de percussions qui rythment vos battements de cœurs et remuent vos pieds sous votre chaise, Anne n’oublia pas ses racines basques, son amour de la langue espagnole et son attachement au français, parce que « rien ne change », comme le dit l’une de ses dernières chansons.
Si le public la coupe, c’est pour mieux l’applaudir. Son concert fut un hymne à la poésie, au lyrisme, à l’envie. Pour preuve, même après son départ de la scène, les chorales ne purent s’empêcher de reprendre en chœur la chanson qu’elle venait d’interpréter ; parce qu’il y a de ces airs qui vous restent en bouche, que votre langue murmure et que votre esprit n’oublie jamais.

D’autres dates et informations sur le site d’Anne Etchegoyen.

Laura Jarry.

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