Le FRAC Aquitaine, à Bordeaux, expose cet automne une collection particulière, « Somewhere over the rainbow » (1980-2010)


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Le FRAC Aquitaine, à Bordeaux, expose cet automne une collection particulière, "Somewhere over the rainbow" (1980-2010)

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/10/2010 PAR Olivier Darrioumerle

Cercles, lignes, croisements. Partout, des signes. Art africain, costume chinois et tableta Hopi rencontrent l’Ecriture au centre d’une feuille blanche. Les cultures se globalisent et donnent l’impression d’une confusion ultime. Un effet d’escalier, à gauche et à droite, finissent de nous perdre. On ne se sait plus quel siècle on est demain. On regarde sa montre et on se rappelle son nom.  « Le présent existe, mais la modernité n’existe pas » nous lance l’un des collectionneurs.

Au delà de l’arc en ciel
L’énergie vitale est une des motivation fondamentale des collectionneurs dans l’achat de leurs oeuvres. Ils chérissent le temps présent comme un ancrage dans l’histoire « en train de s’écrire ». Les données réelles se répètent, les peurs archaïques sont toujours présentes. Un mur est dédié aux énergies libidinales, champ d’investigation lié aux pulsions de vie et de mort. On y voit des personnages énigmatiques, des objets figés dans l’imaginaire archaïque. Une coiffe amazonienne et des morceaux d’asphaltes, des photos d’un beau transexuel et d’hommes nus cagoulés.
En face, l’oeuvre de Benoît Maire, la coulure Constance Mayer, se présente comme une tentative de retransciption picturale du suicide de la maîtresse du peintre Pierre Paul Prud’hon qui, en 1821, se trancha la gorge. Effet de coulure renforcé par la densité de la couleur noire. En echo, un tableau du XVII, représentant la tête de saint Jean-Baptiste, souligne l’actualité du sacrifice ( suicide ou martyr). Une photo de Mikhailov montre des ouvriersde l’ex-URSS se baignant dans les déjections d’une usine.
Dans ce temps arrêté, la vie et la mort sont les deux faces d’un même problème. Les masques totémiques et les « outils sportifs » appartiennent au même temps. Celui de l’humanité. L’instant présent est globalisé. Ni passé, ni futur. Le temps est aplati, mis en tube devant nous.
Au centre le la pièce c’est une structure perforée de clubs de golf qui renvoie directement aux battes de baseball brisées au fond de la pièce. On ne joue plus, on ne gagne plus. Cette structure bleue de Stéphanie Cherpin de la galerie Cortex Atletico Bordeaux, est comme un turboréacteur prêt à s’envoler… au delà de l’arc-en-ciel.

FRAC Aquitaine Bassins à flot n°1 Quai Armand Lalande
Bordeaux.
Somewhere over the rainbow
jusqu’au 31 décembre 2010.

 Olivier Darrioumerle

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