Le festival des Paradis Artificiels prend une semaine de congés dans l’agglomération bordelaise (33)


Les paradis Artificiels

Le festival des Paradis Artificiels prend une semaine de congés dans l'agglomération bordelaise (33)

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/10/2011 PAR Thomas Guillot

« Le bon sens nous dit que les choses de la terre n’existent que bien peu, et que la vraie réalité n’est que dans les rêves. » Ainsi commence Les Paradis Artificiels, essai sur les drogues de Charles Baudelaire. S’il peut paraître provocateur de nommer un festival en hommage à un essai sur le haschich et l’opium, il n’est jamais superflu de préciser qu’une des plus belles drogues se consomme librement et sans danger : la musique. On préfèrera par contre vous prévenir à l’avance de porter des bouchons d’oreilles et de dire non à la drogue. Traditionnellement organisé en avril et dans le Nord-Pas-de-Calais, Les Paradis Artificiels débarquent sans prévenir dans la capitale girondine pour épicer une semaine déjà très fournie en concerts. S’il y a bien une soirée au magasin OK Daddy pour inaugurer le festival, c’est le lendemain que les hostilités commenceront vraiment. Avec deux soirées par soir sur deux jours consécutifs, l’équipe du festival frappe un grand coup dès le début. Ainsi mercredi, on aura le choix entre Caravan Palace, les coqueluches de l’électro-swing, au théâtre Fémina et Absynthe Minded, groupe de pop belge, à la Rock School Barbey. Même chose pour le jeudi mais en plus difficile, puisqu’il verra s’affronter le mythique John Cale à Barbey, rockeur à plusieurs vies depuis les années 60 dont on vous reparlera très bientôt, et les non-moins mythiques dEUS au Krakatoa, soit le meilleur groupe de rock belge de tous les temps. Le quintet d’Anvers, mené par le charismatique Tom barman depuis vingt ans, surpasse bien des formations françaises et a depuis longtemps accédé à une notoriété internationale.

Rockstars et poètes maudits
Après une pause le vendredi, le festival reprend sur un chemin plus éclectique. Avec notamment le DJ set d’Alex Gopher à l’I-Boat, un des participants les plus influents de la french touch des années 90. Dans la même salle, le lendemain, on pourra assister au show du rappeur Dels, dernièrement signé chez Big Dada, la division hip hop du label exigeant Ninja Tune. Avec en première partie,Beasty, le beatboxer aquitain dont on vous a déjà parlé plusieurs fois. Un label dont on retrouvera un autre artiste le mardi au Rocher de Palmer : Fink, un chanteur-compositeur qui mélange pop groovy et samples suaves. Et il faudra encore une fois choisir puisque le même soir à l’I-Boat se produiront les trois californiens de The Glitch Mob. Remixeurs très prolifiques, leur travail solo se veut tout aussi efficace sur le dancefloor : une musique électronique très lourde, pleine de basses et de samples assassins. On en oublierait presque de vous parler de Gentlemen & Assassins, soit le supergroupe formé par le batteur des Dresden Dolls, le chanteur de Nervous Cabaret et le bidouilleur de Luminescent Orchestrii. Un rock bohémien et outrancier avec une case en moins, parfait pour la cave du St-Ex. Le festival finira en beauté le mercredi avec Charles Bradley à Barbey, soulman new-yorkais de 63 ans mais qui chante comme le fantôme d’Otis Redding depuis à peine dix ans. Comme quoi il n’y a pas d’âge pour commencer la musique. Peu prolifique en studio, il n’a qu’un seul album et quelques singles à son compteur. Et comme Baudelaire continuait : « Pour digérer le bonheur naturel, comme l’artificiel, il faut d’abord avoir le courage de l’avaler… ». Il ne vous reste donc plus qu’à sortir de chez vous.

Thomas Guillot

Les Paradis Artificiels (programmation complète et tarifs en suivant ce lien)
Du 25 octobre au 2 novembre dans l’agglomération bordelaise
Prix : De la dizaine à la trentaine d’euros selon la salle ou l’artiste
Crédit photo : Les paradis Artificiels

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles