C’est le 5 juillet, sur le site du Bois Fleuri à Lormont que sera donné le coup d’envoi de cette édition 2012 avec le saxophoniste guadeloupéen Jacques Schwartz-Bart, suivi de Boubacar Traoré, bluesman malien à la voix envoûtante. Le lendemain, rendez-vous au parc Palmer à Cenon pour une soirée dédiée à la musique arabe. Du gnawa d’abord, avec un des membres fondateurs de l’Orchestre National de Barbès ; Aziz Sahmaoui et son groupe University of Gnawa. Du chaâbi ensuite, musique populaire née dans la Casbah d’Alger, avec el Gusto-la bonne humeur- qui réunit sur scène près de cinquante ans après leur séparation, musiciens musulmans et juifs, aujourd’hui produits par Damon Albarn(Blur). Des retrouvailles que l’on doit à Safinez Bousbia, la jeune réalisatrice d’un documentaire éponyme. De Guerrouabi à El Harrachi, ils reprendront les titres d’artistes qui ont fait la gloire du châabi. Le festival traverse le fleuve
Pour la deuxième partie du festival, on retrouvera le 12 juillet au parc du Castel à Floirac, les Skatalites. Les fondateurs du ska seront précédés d’un jeune artiste espagnol ; Marc Ayza qui navigue entre jazz et hip-hop. Vendredi 13, ce sera jour de chance pour les amoureux du flamenco. Sur le site Beauval à Bassens, Duquende, revisitera la leyenda del tiempo de l’illustre Camarón. Un projet musical mené depuis 2010, dont il n’existe pas d’enregistrement et qui s’achèvera avec ce concert. En deuxième partie ; changement total d’univers avec les cuivres de l’ Hypnotic Brass Ensemble, une formation originaire de Chicago. Le HBE s’est produit dans de nombreux festivals dans le monde et son titre War figure d’ailleurs dans la BO du blockbuster Hunger Games. Et comme chaque année, le festival sera ponctué de rendez-vous musicaux. Pour faire le lien entre les deux semaines : Gato Loco, un ensemble New-Yorkais déjanté, formé autour de Stefan Zeniuk. Gato Loco, qui tire son nom de feu Fritz the cat, personnage de comics tué d’un coup de crayon en 1972 par son créateur Robert Crumb, était déjà venu en 2010. Il devrait jouer cette fois-ci à Bordeaux à la caserne Niel, sur la terrasse d’un immeuble à la Benauge et au miroir d’eau. Un souhait de Patrick Duval, le directeur artistique du Rocher pour faire connaître le festival sur la rive gauche.
Le Festival des Hauts de Garonne fête ses 20 ans
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