Le Château Beaumont (Bassens), le temps d’une respiration.


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Le Château Beaumont (Bassens), le temps d'une respiration.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/05/2011 PAR Laura Jarry

Toujours utile.
Il est le plus ancien de la commune. Datant du XVIIème siècle, le château Beaumont peut se féliciter d’avoir tenu bon, face aux âges, aux révolutions et à ses multiples résidents. D’après la légende, Du Guesclin, prisonnier sur parole du Prince Noir et en semi-liberté, y aurait séjourné. Face à ses histoires de coin de feu, des repères certains : construit par la famille de Kunes, puis au XVIIIème siècle habité par André Allenet (comte de Beaumont-Bassens), associé par le mariage à la famille de Brivazac, il passe dans les mains d’un consul de deux Etats d’Amérique, un certain Gallès, avant de finir dans les mains d’Hippolyte Bertrand, négociant et consul de l’Empire Ottoman. Depuis 1955, le château Beaumont est une propriété de la mairie de Bassens.
Toutes les personnes qui se sont succédées pour y résider lui ont donné une histoire à raconter aux touristes, aux promeneurs et une fierté aux habitants de Bassens. Pourtant, on le connaît d’avantage pour son rayonnement actuel. Son intérieur est divisé en de multiples pièces qui servent de locaux à des associations locales et autres, qui l’utilisent pour leurs réunions et comme bureaux. Une partie extérieure a été ajoutée pour servir aux Restos du Cœur et à la gymnastique de quelques dames. « C’est un lieu de rencontres, de rendez-vous et d’échanges », confie Francis, qui s’occupe de l’entretien du parc et reste un spectateur attentif de cette réutilisation du château « qui a le mérite de continuer à exister ».

Une renaissance paisible.
L’intérieur du château sert donc la vie associative de la ville de Bassens, son parc sert, lui, une toute autre envie. Celle d’un espace vert où chacun peut se promener, s’asseoir et profiter d’un silence à peine troublé par le bruit lointain des voitures. Si l’herbe reste haute, ce n’est que pour profiter des premières pâquerettes, les observer du coin de l’œil depuis un banc, tout en savourant ce moment d’apaisement volé à une vie souvent trop pressée et oppressante. Le parc n’est peut-être pas grand, mais il vit : il permet à certains jeunes de se réunir et aux oiseaux d’avoir des branches sur lesquelles se poser.
Finalement, même si la plupart des habitants ne connaissent pas le château Beaumont pour son histoire passé, ils lui apportent aujourd’hui une nouvelle vie, plus sociale et impliquée, tandis que celui-ci leur apporte sa sagesse d’antan, ses murs immuables et sa sérénité avenante.

Laura Jarry.
Crédit Photo : Aqui.fr
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