Comment un journal peut vivre aujourd’hui sans publicité ? Non seulement, Le Canard vit de ses recettes de ventes, mais en plus son prix demeure inchangé depuis 1980, soit 1,20€. « Mais il faut savoir que la presse papier est largement subventionnée par l’Etat » a rappelé Nicolas Brimo. Si la vente au numéro subit une légère érosion, elle est surtout perturbée par le système de distribution. Autre spécificité du journal, il possède un site internet qui relaie seulement ses unes. Là encore, le journal satirique assume sa différence. Côté rédaction, elle fonctionne avec une trentaine de journalistes et une dizaines de pigistes, tous dotés d’un large carnet d’adresses. Si le Canard a le cœur plutôt à gauche, il n’est pas militant, et ne se prive pas de dénoncer tous les partis politiques, en prenant garde de ne jamais accuser directement lorsqu’il n’y a pas de preuves directes. « Et puis notre solide réputation calme aussi les ardeurs » a finalement conclu le journaliste !
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