La première édition du festival du film d’histoire de Pessac était dédiée au « temps des colonies ». L’année 1990 devait marquer la fin d’une période de l’histoire. Nelson Mandela était libéré et le bloc soviétique s’effondrait. À La Baule François Mitterrand prononçait un discours qui soufflait un vent de liberté sur le continent africain. En cinq ans, l’Afrique se démocratisait et l’URSS éclatait en un feu d’artifice de poussières de nouvelles républiques indépendantes. C’était la fin de trentes ans de lutte de libération. Mais depuis la chute du mur de Berlin les cartes d’influences ont été redessinées par les grandes puissances, notamment dans la région des Grands Lacs de l’Afrique orientale. Pierre Péan, connu pour son travail sur le génocide au Rwanda et ses conséquences au Congo, sera présent à Pessac pour débattre de la réalité de la fin des colonies.
La fin des colonies ?
C’est un hommage aux peuples des anciennes colonies. Celles qui fêtent le 50 ème anniversaire de leur indépendance. Mais de l’Afrique au Maghreb en passant par l’Inde et l’Indochine, toutes les décolonisations seront passées au crible. Aujourd’hui, le devoir de mémoire des anciennes puissances coloniales et les frustrations nées de la décolonisation sont au coeur des passions. Personne ne sera oublié. Mais dépasser « Le fardeau de l’Homme blanc » et combattre les discours nauséabonds actuels n’est possible que par une connaissance du passé. En proposant une centaine de films et documentaires, et des débats quotidiens, le festival d’histoire de Pessac invite les citoyens que nous sommes à réfléchir sur le passé pour mieux comprendre ce qu’il nous arrive.