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PUBLIÉ LE 21/11/2010 PAR Olivier DarrioumerleLe jury s’est prononcé à l’unanimité.Roshan Saidnattar insiste sur les risques pris par l’auteur pour dénoncer le tabou japonais. « On peut trouver des histoires partout, mais une histoire forte et audacieuse qui arrache de l’intérieur, c’est rare. « Soldat Dieu » m’a rappelé le sentiment mêlé de promiscuité et de persécution que j’ai vécu avec Antichrist de Lars Von Trier ». Comme Charlotte Gainsbourg au festival de Cannes 2009, l’actrice féminine du Soldat Dieu, Shinobu Terajima, a été récompenséelors des Berlinades 2010 pour son rôle de femme esclave.
«Il faut dénoncer !» , Roshan Saidnattar, présidente du jury.
« Soldat Dieu » est un film dur, très dur. C’est l’histoire d’un lieutenant de l’armée japonaise qui rentre chez lui en 1940 affreusement mutilé. Le calvaire commence pour une épouse qui doit honorer ce héros rescapé des combats. À travers cet homme, le Japon n’est plus l’Empire du soleil levant, mais un pays vulnérable. Une société qui repose sur la domination masculine et du nationalisme. On y retouve le délire humain et la maltraitance des femmes avec ce héros de la guerre qui incarne le machisme déplacé. C’est ce que le réalisateur Köji Wakamatsu a voulu dénoncer. Roshan Saidnattar, présidente du Jury, confirme : « Les auteurs ont une arme pour faire entendre la justice. Il faut dénoncer ! » Köji Wakamatsu tire à l’arme lourde sur les piliers de la société japonaise et le spectateur ne peut pas en sortir indemne.
