La télévision bordelaise, cette cinquantenaire


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La télévision bordelaise, cette cinquantenaire

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Publication PUBLIÉ LE 17/09/2007 PAR Joël AUBERT

C’est en 1957 que le pylône de Bouliac fut inauguré par Jacques Chaban-Delmas, alors jeune maire de Bordeaux. La centaine de Girondins équipés d’un poste eut le privilège de faire la rencontre de Léon Zitrone lors de leurs premières Actualités télévisées, le 15 décembre. Un documentaire commémorant l’événement, écrit et présenté avec une pointe de malice par Jean-Claude Sire et réalisé par son collègue de France 3 Bernard Férié, fut projeté à cette occasion. Du lancement du Spoutnik par les Soviétiques au premier succès de Jacques Brel Quand on n’a que l’amour, en passant par l’arrivée de l’ordinateur en France à la victoire de Jacques Anquetil sur le Tour, toute l’actualité de cette année fut passée en revue. 1957, une année particulière en Aquitaine également, à laquelle 2007 répond comme un curieux écho. En 1957, une usine d’extraction de méthane s’installait à Lacq, chez des Pyrénéens « fiers d’être à la pointe du progrès », à une époque où la France produisait plus du tiers de son gaz et où les habitants du Verdon-sur-Mer coulaient des jours paisibles sur l’estuaire. Des broussailles duchampêtre Cours de Luze naissait alors le Grand Parc : « la ville reprend ses droits sur la nature ; une magnifique cité peut maintenant éclore. », commente un journaliste oublié. A la fin du film, Léon Zitrone referme définitivement les portes du Musée d’Aquitaine sur cette télévision d’un autre âge : « mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonsoir ».
C’est que, selon son directeur Jean-Pierre Bertrand, France 3 Aquitaine, disponible en TNT depuis le 13 septembre dernier, « est passée à l’ère numérique, le tournant essentiel du vingt-et-unième siècle ». Alors que la chaîne renforce sa présence sur la toile, internet fut à peine évoqué. Voilà pourtant sans doute un autre virage médiatique récent. Celui qui mettra définitivement les téléviseurs au musée ? Jean-Pierre Bertrand nous donne « rendez-vous dans cinquante ans ».

L.P

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