La Sepanso sonne l’alerte sur les risques des campagnes de destruction des nids de frelon asiatique


Piroulet

La Sepanso sonne l'alerte sur les risques des campagnes de destruction des nids de frelon asiatique

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 29/05/2012 PAR Nicolas César

Au stade des connaissances actuelles, il n’est pas certain que les pièges aient un quelconque impact sur les populations de Vespa Velutina, le nom scientifique du frelon asiatique. « Une étude scientifique du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), réalisée en 2009, a montré que les pièges utilisés ne sont pas sélectifs : ils capturent et tuent de très nombreux insectes non ciblés. Cette étude corrobore celle réalisée localement en 2009 par Patrick Dauphin et Hervé Thomas, de la Société Linnéenne de Bordeaux, portant sur 15 relevés de pièges ayant capturé 93 frelons asiatiques… sur un total de près de 16000 autres insectes ! », s’inquiète la Sepanso et la Société linnéenne de Bordeaux dans un communiqué commun. « Actuellement, aucun type de piège n’a vraiment prouvé son innocuité vis-à-vis des autres espèces d’insectes », écrivent-ils. Le modèle du « piège japonais », présenté comme très sélectif, est testé à Gradignan par la Société Linnéenne et, s’il est effectivement moins destructeur, épargnant notamment une bonne partie des papillons, il reste un grand collecteur de divers petits pollinisateurs (mouches en particulier).

Arrêter les piégages préventifs pour « stopper le massacre d’insectes »
Il est donc plus prudent selon ces associations de s’abstenir de piégeage préventif, notamment à partir de fin avril, afin d’éviter le massacre d’espèces d’insectes non ciblées. Elles suggèrent un piégeage à la rigueur de fin juillet à mi-novembre, uniquement à proximité des ruchers attaqués, pour faire diminuer la pression de prédation. Par ailleurs, la destruction des nids, plus efficace, nécessite néanmoins des précautions particulières. Des pratiques mal contrôlées risquent d’aggraver l’érosion de la biodiversité plus qu’elles ne la protègent. « La plupart des insecticides étant dangereux pour l’homme et/ou pour l’environnement, il est préférable de s’adresser à un spécialiste », poursuivent-elles. Toute personne qui découvre un nid peut s’adresser au GDSA (Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles).

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! ENVIRONNEMENT > Nos derniers articles