La poésie franco-espagnole de la Nuit des Musées à Malagar.


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La poésie franco-espagnole de la Nuit des Musées à Malagar.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/05/2011 PAR Laura Jarry

Soirée littéraire.
Avec ses voisins, Verdelais et Saint-Macaire, le Centre François Mauriac de Malagar (Saint-Maixent) ouvre sa saison culturelle avec la Nuit Européenne des Musées. Commençant à 18 heures par une balade littéraire au son des mots de l’habitant des lieux et devant les paysages qui les lui ont inspiré, la soirée ne pouvait que bien s’amorcer. Après le vernissage d’une exposition photographique réalisée par des élèves du lycée Toulouse-Lautrec de Bordeaux, prétexte à un apéritif où les langues se délient et les esprits se reposent, la soirée clôturait la tournée « Otra Memoria » avec le grand écrivain espagnol qu’est José Carlos Llop.
L’auteur, par ce livre où un homme revient dans sa ville natale pour recueillir l’héritage de son oncle, prête à nouveau aux pensées troubles d’un homme qui se livre, sur sa façon de voir les hôtels, ou plus précisément l’hôtel Terminus, comme symbole d’un monde difficile et malheureux ; sur sa découverte d’une femme pour laquelle il succombe ; ou d’un catalogue de « fétiches artistiques ». Quand ils sont repris en français, la première berçeuse chantante de l’homme qui a donné ces mots prend une valeur réelle, ancrée dans une vérité à laquelle on acquiesce d’un sourire entendu.

Composer une partition de mots.
La rencontre avec ce maître des mots avait par ailleurs commencé par un échange, d’un critique littéraire qui ne peut vite se cacher être un admirateur, Olivier Mony, et d’un auteur, amusant et amusé de ces jeux de mots espagnols, porteurs de vers et de parenthèses nostalgiques, traduits immédiatement en français. Enfant, il voulait peindre ; un désastre. Plus tard, il aurait aimé faire de la musique mais ne trouve personne souhaitant accompagner son chant. Alors, quand on lui demande pourquoi il est écrivain, il répond : « Parce que je ne peins pas, que je ne chante pas ».
Il écrit donc. Son premier roman se compose pour lui comme une poésie, lui vouant la même obsession que ses proses, cet état de grâce où le sentiment musical sera plus grand que dans ses écrits suivants. « La musique d’un livre s’entend depuisle début de l’écriture d’un livre, avant même que l’idée du livre n’apparaisse », dira-t-il pour décrire sa façon d’écrire. Une musique désordonnée, à ne poser sur une partition que lorsqu’elle est déjà inscrite en entier dans sa tête. Cette envie musicale ne s’est donc jamais tue en lui car, même s’il prête à l’écriture le silence qui lui incombe, il la précède par un morceau de Bach et « Like a Rolling Stones » de Bob Dylan, pour penser à ce qu’il aurait pu être et ce qu’il est.

Laura Jarry

Crédit photo : Aqui.fr

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