La Nouvelle-Aquitaine: une bonne nouvelle pour l’élevage bovin grec !


Aqui.fr

La Nouvelle-Aquitaine: une bonne nouvelle pour l'élevage bovin grec !

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 20/05/2017 PAR Solène MÉRIC

Quand Stélios Pyrpilis, prend la parole dans un parfait français, il salue immédiatement le nouveau format de la région qu’il avait connu sous sa taille Aquitaine en 2014 dans le cadre d’une première participation à un circuit bovin des Aquitanima Tours. « La Nouvelle-Aquitaine, c’est un enrichissement pour la région de pouvoir ainsi accueillir de nouvelles races bovines comme la Parthenaise et de nouvelles races caprines ! », s’enthousiasme-t-il. A défaut de ne pas avoir toujours contenté les locaux, la réforme territoriale est donc particulièrement bien vue par les professionnels de l’élevage bovin en Grèce… Et pour cause, « en Grèce il y a peu de races locales, beaucoup de croisements et en race pure on retrouve beaucoup de races françaises, avec en race la plus répandue la Limousine, mais nous avons aussi des Blondes d’Aquitaine, et un peu de Parthenaise… ». Une sorte de Nouvelle-Aquitaine sur Méditerranée, à laquelle il manquerait tout de même quelques Bazadaises pour parfaire le tableau. Plaisanteries mises à part, « sur l’élevage, la Grèce est liée avec la France et principalement avec votre région Nouvelle-Aquitaine, puisqu’on y trouve tout ce dont on a besoin ! », confirme Stelios Pyripilis.

Une génération d’éleveurs grecs qui veut faire évoluer les choses
Sauf que la situation grecque n’est pas si simple. En matière d’élevage bovin viande c’est « un vrai défi pour nous » expose le distributeur : « la production de viande bovine dans notre pays ne couvre que 20% des besoins de la population. Et encore, seulement 12% de cette production sont issus de veaux nés en Grèce, le reste venant de broutards importés de France et de Pologne, qui sont finis en chez nous. »
En outre, l’élevage bovin grec est non sédentaire et transhumant. Les animaux montent en effet jusqu’à 2000 mètres d’altitude pour chercher de la nourriture, car explique l’intervenant « sur le sol cultivé qui est limité dans le pays, on pratique prioritairement la culture intensive ; il n’y a pas la place pour faire de la prairie. Par conséquent, du fait de cette transhumance, les élevages de vaches allaitantes n’ont pas beaucoup évolué. Mais depuis quelques années, de jeunes éleveurs ont compris que pour combler une partie des déficits, il faut travailler différemment avec de nouvelles pratiques d’alimentation qui permettent d’améliorer la productivité, mais aussi par l’amélioration des troupeaux », synthétise Stelios Pyrpilis.
Et c’est là qu’Aquitanima et ces circuits techniques, à la découverte des filières génétiques bovines entre en scène. Après sa première participation aux Aquitanima Tours en 2014, le distributeur est revenu cette année sur le circuit dédié à la Limousine, emmenant avec lui une douzaine d’éleveurs de 38 ans de moyenne d’âge. Autant dire cette génération d’éleveurs qui veut faire évoluer les choses. Et Stélios Pyrpilis compte bien renouveler l’exercice tous les deux ans. Pour le prochain voyage c’est le circuit Blonde d’Aquitaine qui l’intéresse en priorité, mais aussi à termes les Parthenaises désormais néo-aquitaines, « car la Grèce en reçoit beaucoup en animaux vivants ou en carcasses ».

Une association pour la promotion de l’implantation embryonnaire
De ce groupe de jeunes éleveurs, certains sont déjà bien engagés dans la voie de l’amélioration génétique du troupeau, soit par le biais de l’implantation embryonnaire, soit par l’insémination artificielle par de la semence de taureaux français réputés au sein de la race Limousine. Et en six ans que la génétique française a commencé à faire son chemin grec, « il y a déjà des progrès dans les troupeaux qui en ont bénéficié », note Stelio Pyrpilis. Mais « pour aller un peu plus vite », et ici notamment dans le développement de la race Limousine en Grèce, les éleveurs envisagent sérieusement de créer une association pour la promotion de l’implantation embryonnaire, évoque-t-il.
L’ambition ici de Stelio Pyrpilis, qui depuis 30 ans vend de la génétique française en Grèce est de réussir sur la viande bovine, ce qu’il a déjà bien entamé sur la production laitière grâce à la race Prim’holstein et un travail régulier et étroit avec la région Bretagne : « En grèce les meilleurs troupeaux lait sont à 90% constitués de génétique française ». En bref, de belles perspectives de collaboration à l’horizon et pourquoi pas un voyage sur les traces de la Limousine ou de la Blonde grecque pour les organisateurs d’Aquitanima, afin de sceller un partenariat en bonne et due forme…

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! SPÉCIAL > Nos derniers articles