La Dune du Pilat de moins en moins haute


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La Dune du Pilat de moins en moins haute

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 31/07/2018 PAR Solène MÉRIC

Depuis 2002, l’Observatoire de la Côte Aquitaine mène des études topographiques et de photos interprétations afin de comprendre les différents processus d’évolution de la Dune que sont d’une part l’érosion ou, à l’inverse, l’accrétion et d’autre part le phénomène dit d’avancée dunaire. Deux phénomènes façonnent la Dune au fur et à mesure des années. Le phénomène d’érosion (ou d’accrétion) est actif au niveau du trait de côte, quant au déplacement de la Dune vers la forêt, il est principalement causé par les vents d’Ouest dominants qui transportent chaque jour des millions de grains de sable.

La Dune du Pilat culmine, en 2018, à 106,6 mètres dans sa partie centrale contre 108,9 mètres en 2011, 109,2 m en 2016 et 110,5 m en 2017. Détail d’importance pour l’Observatoire de la Côte Aquitaine : « la crête n’est pas le témoin général de l’évolution de la dune. Celle-ci est très mobile et peut rapidement se déplacer (avancer ou reculer) au gré du vent, sans toutefois témoigner directement de son avancée vers la forêt, de même que cette altitude peut varier rapidement d’un jour à l’autre ». Les mesures, réalisées cette année, permettent de constater un déplacement de la crête vers l’Est. Ainsi, « entre 2017 et 2018, cette migration est de l’ordre d’une dizaine de mètres au centre de la Dune (juste au sud de son point sommital) et dépasse 25 m plus au sud. Les mauvaises conditions météorologiques de l’hiver, l’exposition au vent peuvent expliquer cette perte d’altitude au sommet de la Dune. »

Un phénomène d’érosion plutôt « normal »
Depuis 2011, les changements notables concernent le trait de côte, c’est à dire l’espace de jonction entre la terre et la mer. Son évolution se divise en trois secteurs, détaille l’Observatoire. Depuis le début des levées des données GPS, la partie Nord de la Dune du Pilat est en érosion chronique avec un recul moyen de 4 mètres par an. Les taux de recul du trait de côte, mesurés cette année, restent dans cette moyenne avec des reculs allant de 3 à 5 mètres par endroit. Dans la partie centrale, le phénomène d’accrétion (avancée vers la mer) du pied de dune se poursuit avec la formation d’une « banquette », soit une couche de sable qui se forme avec l’apparition de végétation. Au Sud de la partie centrale, l’équipe de l’observatoire note cette année, une zone où l’érosion est plus marquée qu’habituellement avec des reculs allant jusqu’à 5 mètres. Au Sud, à l’inverse, le phénomène d’érosion s’est stabilisé. Cette zone, généralement moins touchée que la partie Nord, affichait une érosion marquée depuis 2016 mais qui semble plus stable cette année avec un recul moyen d’1,50 m.
Quant à la limite dune / forêt en lien elle est restée assez stable entre 2016 et 2018 au Nord de la Dune. Le phénomène d’avancée dunaire est plus marqué au Sud, avec un recul de 3 mètres par an en direction de la forêt.

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