L’université populaire de Bordeaux démarre son cycle sur l’Amérique Latine à l’Institut Cervantes, tous les mercredis jusqu’au 15 décembre


Daniel Zanini H

L'université populaire de Bordeaux démarre son cycle sur l'Amérique Latine à l'Institut Cervantes, tous les mercredis jusqu'au 15 décembre

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/10/2010 PAR Olivier Darrioumerle

Mercredi 13 octobre commence le cycle de dix séances autour de la culture latino-américaine à l’institut Cervantès. Une histoire générale du XXème siècle pour acquérir quelques clés de compréhension avant d’attaquer des sujets aussi précis que passionnants. Entre autres, la dictature chilienne, les regards de femmes par le cinéma et de nombreuses lectures et tables rondes. Un cycle aux couleurs de l’Amérique Latine, engagé et convivial. Et pour l’illustrer, la première séance débutera et finira en chanson (accompagnement au piano, s’il vous plaît !). Une manière de dire que l’on peut apprendre collectivement en s’amusant.

« On m’a toujours dit que j’étais nul et je l’ai cru… » se plaint avec nostalgie une étudiante du club du troisième âge. « C’est normal, répondent les jeunes organisateurs de l’UPB, on a tous une histoire difficile avec le savoir. »
Certains baissent les bras, déclarant : « réfléchir c’est pas pour moi ! » Mais après le désenchantement, qu’est ce qu’il y a ? Le désespoir collectif. A l’université des cancres, on nous aide à recracher la pomme d’Adam qui est restée coincée. Celle qui empêche de respirer. Mais pour cela , hors de question de « jeter des seaux de culture sur les pauvres en espérant que ça pousse ! » Si l’UPB refuse la qualification d’infirmière, elle accepte volontiers celle de laboratoire… où tout le monde devient chercheur !
L’UPB ne propose pas une diffusion stricto sensu du savoir, mais un cheminement, un accouchement. Chacun construit son savoir, en petits groupes, travaillant sur des documents. Un professeur anime l’atelier et donne des pistes. Mais rien ne peux se faire sans une volonté commune d’apprendre car « c’est par la discussion et la rencontre que le savoir circule ». Alors dans l’université du futur, finis les cours ennuyeux et les maîtres de conférence pontifiants. Finis les face-à-faces entre un professeur qui sait et des spectateurs qui ne savent pas. Selon Hugo, « il ne faut pas avoir peur de se tromper, même s’il faut afficher les erreurs. »

« Mieux vaut se tromper qu’être trompé » slogan de Mai 68
La jeune équipe de l’UPB s’est rencontrée lors du mouvement étudiant contre la LRU. Quatre mois de lutte durant lesquelles ils se sont posés la question de la privatisation du savoir. Une réflexion qui les a conduit à créer une université populaire. »Lorsqu’on est pris par la conviction de pouvoir faire quelque chose ensemble, après on se s’arrête plus ! » , nous confie Sid, le regard brillant, avant de conclure sur le droit d’échouer : « c’est le mythe de la réussite qui paralyse. On expérimente ! »
Après avoir usé le principe de la conférence l’année dernière, désormais, l’UPB expérimente le droit de se tromper. L’idée est simple : si l’on dépasse les timidités qui paralysent, emporté par un apprentissage vraiment collectif, on apprend soi-même à toute vitesse. Alors tous les soirs de la semaine de 18h30 à 20h30, les ateliers du savoir sont ouvert à tous les savoirs particuliers !

Tous les soirs, du lundi au vendredi à 18h30.
La semaine commence rive droite, au centre social de Queyries, par les petits ateliers d’auto-défense médiatique et se termine accoudé au zinc au centre Paul Bert. Durant le reste de la semaine, un cycle sur « les années 30″, les mardis au centre social du Grand Parc et un autre autour  » des mondes musulmans », les jeudis, au centre social de Saint Michel.

Université populaire de Bordeaux (UPB)

photo : Daniel Zanini H

Olivier Darrioumerle

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