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PUBLIÉ LE 14/10/2012 PAR Solène MÉRICAu second trimestre 2012, L’INSEE Aquitaine note que l’emploi salarié aquitain dans les secteurs marchands non agricoles baisse de 0,1 %. La hausse de l’emploi qui avait été constatée en début d’année est donc stoppée. En effet, le secteur des services ne crée quasiment plus d’emplois (0,1 %) ; seuls 300 emplois ont été créés dans la région au cours du second trimestre. Sur la même période, les effectifs dans le commerce stagnent et la construction et l’industrie sont également en repli respectivement de 0,6 % et 0,2 %. Mais la crise frappe aussi des secteurs spécifiques à la région comme la filière bois-papier. Considérée par l’INSEE comme un « bon indicateur conjoncturel dans la région », cette filière subit à son tour la crise, avec notamment des pertes importantes pour le groupe Gascogne depuis 2011. Une situation qui, pour la filière bois, n’est pas arrangée par la mauvaise conjoncture du bâtiment; des périodes de chômage partiel sont d’ailleurs envisagées dans l’usine d’ossatures bois de Marmande. Même mouvement décroissant pour l’emploi intérimaire régional pour lequel, après une hausse de 5,6 % en début d’année, l’INSEE note une chute de 2,1 % depuis le printemps.
13000 chômeurs de plus en 1 anPlus globalement, le taux de chômage régional s’établit en moyenne au second trimestre à 9,8 % de la population active contre 9,7 % pour la France métropolitaine. En d’autres termes, en hausse régionale de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Sur un an, d’août 2011 à août 2012, la progression (+9,4% soit 13 000 personnes) du nombre de demandeurs d’emploi en région, reste au-dessus du niveau national (+9,2%). Et les perspectives ne sont pas bonnes puisque le document de l’INSEE envisage que «le taux de chômage devrait continuer de progresser et dépasser 10 % en fin d’année».
Autre signe de crise, les exportations aquitaines (en valeur) se replient de 10% au second trimestre, après une faible progression de 2% au premier trimestre. Des éléments économiques dégradés, auxquels il faut en outre ajouter des aléas climatiques défavorables à l’agriculture et au tourisme, bouclant la boucle d’une conjoncture régionale véritablement dans une mauvaise passe.
Seule éclaircie à ce marasme général : la filière aéronautique et défense qui se porte bien, à tel point qu’elle a du mal à recruter à la hauteur de ses besoins.
