L’Escale du Livre 2011: Une bonne cuvée pour les organisateurs, un peu moins pour les exposants


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L'Escale du Livre 2011: Une bonne cuvée pour les organisateurs, un peu moins pour les exposants

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/04/2011 PAR Thomas Guillot

A l’heure de l’inauguration de l’escale du livre, alors qu’Alain Rousset déambulait sous les chapiteaux, les curieux attendaient un éventuel discours des organisateurs. Ils changeront d’avis au dernier moment pour ne pas perturber la performance très attendue de Marie N’Diaye. Une décision pas forcément irrationnelle, provoquée par un léger défaut d’organisation et un buffet pris d’assaut avant l’heure (on dit bien que ventre affamé n’a pas d’oreille). Le manque a de toute façon vite été comblé dès le lendemain très ensoleillé, lors du dénouement de la campagne Complices d’Évasion dont on vous en dit plus dans cet article. Dimanche un peu avant la fermeture du salon, les organisateurs se déclarent « très heureux de pouvoir envisager sereinement l’an prochain » via un communiqué de presse, saluant également la fréquentation et les auteurs présents. Une réussite donc pour le président Pierre Mazet et un festival « unanimement salué par les principaux partenaires, tant pour son concept que pour son programme ». Du côté des exposants, le bilan est évidemment plus mitigé et pas uniquement à cause de la météo.

Un samedi décevant en terme de fréquentation
C’est globalement ce qui reviendra en premier dans la bouche des éditeurs ou des libraires : un bon vendredi, un samedi trop calme et un dimanche plutôt mitigé au niveau des chiffres. S’il est encore trop tôt pour faire le bilan financier, le pic de fréquentation semble être au moment de l’inauguration. La faute donc à la chaleur selon entre autres Xavier Mouginet, directeur des éditions Elytis, qui se réjouira néanmoins d’avoir vu « une plus grande fréquentation que l’année dernière pour le vendredi ». Un sentiment que partage Julie Brochard, chargée des relations publiques aux éditions Le Festin, qui explique une baisse de la fréquentation par « des visiteurs qui font plus attention à leurs achats » et « un week-end chargé, avec de nombreuses animations danMarie N Diaye en dédicace à l'escale du livres la ville ». Un dernier point que soulignera Rodolphe Urbs, patron de la librairie la Mauvaise Réputation, par une phrase quelque peu assassine : « la mairie aurait quand même pu organiser son vide-grenier un autre jour ». Un exemple selon lui du manque de soutien de la part de la ville de Bordeaux. Mais il n’oubliera pas non plus de saluer comme la plupart de ses collègues « une très bonne cuvée niveau programmation et communication »

Dans une autre tente, André Desforges, des éditions Les Dossiers d’Aquitaine, ne partage pas vraiment ce point de vue, malgré une exposition dans l’église et des auteurs en dédicace. Il n’hésite pas en effet à dire : « Ils vont tuer le festival avec leurs conférences. C’est un salon du livre, pas un salon du blabla ». Autre exposante seule contre tous, Christine Pichery, la graphiste des éditions Cacimbo qui venaient pour la première fois ici, critique une organisation pourtant bien notée par la plupart. « On édite des livres de voyage (pour la plupart hors de France) et on se retrouve avec des éditeurs essentiellement régionalistes, uniquement parce qu’on vient de Pau. On était pas dans la bonne tente. La scission libraire/éditeur était un peu trop floue ou trop franche. Il aurait fallu plus de mélange. »

En attendant les 10 ans en 2012
Entre les habitués qui râlent forcément un peu et les nouveaux parfois désorientés, la jeune équipe des éditions jeunesse Gulf Stream fait figure d’exception. Paola Grieco, la directrice éditoriale se réjouira d’un bilan avec « que du positif : bonne organisation, bonne ambiance, des enfants qui s’amusent, des échanges conviviaux avec le public et les collègues… ». Pour finalement ajouter avec un sourire : « C’était la première fois que l’on avait notre stand à nous. Si l’on peut revenir, on sera là l’année prochaine ». C’est tout ce qu’on leur souhaite puisque n’oublions pas qu’en 2012 l’Escale du Livre fêtera ses 10 ans.

Thomas Guillot

Crédit photo : Aqui
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