L’environnement au coeur des préoccupations des vins de Bordeaux


Claude-Hélène Yvard

L'environnement au coeur des préoccupations des vins de Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/10/2016 PAR Claude-Hélène Yvard

 Le premier chantier du président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux concerne bien évidemment les enjeux environnementaux. La filière bordelaise est régulièrement ciblée pour l’utilisation des traitements phytosanitaires de la vigne. Lors de sa conférence de presse de rentrée, Alain Sichel, a tenu à rappeler que dès 1989, la filière bordelaise a mené des recherches, afin de disposer de solutions alternatives ou de réduction des pesticides.
Exemple, Bordeaux est le premier vignoble à s’être engagé collectivement en matière d’environnement, avec le dispositif du Système de Management Environnemental initié en 2010. Près de 500 entreprises (viticulteurs et négociants) sont impliquées dans cette démarche de progrès environnemental durable et collectif. Ce dispositif couvre ainsi 15 % de la surface du vignoble bordelais et représente 30% des volumes de vin produits. Allan Sichel rappelle que « 45 % du vignoble bordelais est déjà certifié par une démarche environnementale – viticulture biologique, biodynamique, intégrée et raisonnée. Notre objectif, certainement réalisable, est d’engager la totalité du vignoble pour que ce soit 100 % des surfaces qui fassent l’objet de ces démarches. » Autre exemple, l’utilisation des désherbants a pratiquement disparu : 95 % du vignoble de Bordeaux est enherbé. Poussé par les « attaques » de l’émission Cash Investigations, le président du CIVB, appuyé par le vice-président Bernard Farges, ne prévoit aucune contre-attaque médiatique d’ampleur. Il préfère miser sur la mise en valeur des mesures concrètes prises, comme les chartes de bon voisinage passées entre les viticulteurs et les riverains.  

Des vendanges prometteusesLes vendanges ne sont pas achevées : beaucoup de raisins sont encore dans les vignes. Mais Alain Sichel et son vice président Bernard Farges se sont dits très confiants quant à la qualité du futur millésime et aux volumes.   A la différence de nombreuses régions, le Bordelais a globalement été épargné par les intempéries.
Le millésime 2016 s’annonce prometteur, après trois années pauvres en volumes. Le président du CIVB espère atteindre à nouveau les 5,5 millions d’hectolitres, c’est l’objectif fixé.  « La commercialisation de nos vins doit s’intensifier » elle est toujours impactée par la petite récolte de 2013, et les récoltes moyennes de 2014 et 2015. » Le défi est d’augmenter les volumes, ce que permettra le millésime 2016, sans sacrifier les prix. Allan Sichel n’exclut pas pourtant de voir le prix du tonneau baisser de 1.300 € actuellement à 1.200 €, mais pas en-dessous.  Côté marché, les bonnes nouvelles viennent de Chine où l’intérêt est « toujours aussi vif » avec une hausse de 22% des volumes sur les 12 mois précédant juin 2016. Les exportations aux Etats-Unis et au Japon se stabilisent. En revanche, la consommation dans les « pays matures et producteurs », dont la France  tend à diminuer. En France, les vins de 3 à 4 euros voient leur vente baisser de 11% et représentent 24% des volumes vendus. Une progression est observée pour les vins à 4 à 6 euros (+2%) et de 6 à 15 euros (+4%). Les grandes et moyennes surfaces voient globalement leur vente de vins diminuer de 3%.  Pour inverser cette tendance, le CIVB veut intensifier les synergies entre acteurs de la production et de la commercialisation  pour renforcer la compétitivité des vins de Bordeaux. 

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