L’association Amos en Gironde, des fripes et des emplois de réinsertion


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L'association Amos en Gironde, des fripes et des emplois de réinsertion

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/08/2012 PAR Nicolas César

A Amos, depuis seulement trois mois, Isabelle, 45 ans, se sent déjà revivre. « J’ai élevé mes enfants pendant 25 ans, et jusque là, je ne me sentais pas capable de trouver un emploi ». Ici, les trois quarts des employés sont des femmes seules. « Nous sommes l’une des rares entreprises d’insertion à proposer de l’emploi féminin », souligne Nathalie Lacoste. La durée du contrat n’excède pas deux ans. A peine arrivé, le salarié prépare sa sortie. Pour maximiser les chances de reclassement, l’association a mis en place de nombreux outils. Elle a des partenariats avec Pôle Emploi pour le suivi et l’aide au reclassement et le Plie (Plan local pour l’insertion et l’emploi). Surtout, la personne est suivie par une conseillère en insertion professionnelle, qu’elle rencontre tous les quinze jours. En outre, des mises en situation, des simulations d’entretien sont réalisées grâce au réseau d’entreprises privées, solidaires d’Amos.

Amos offre un emploi aux personnes en difficulté pour repartir du bon piedLes salariés en insertion sont pleinement intégrés à l’entreprise. « On participe aux réunions stratégiques pour faire le bilan, développer le chiffre d’affaires », fait remarquer Cindy, 28 ans, mère célibataire, qui a arrêté ses études au BEP pour élever ses deux enfants. Parfois, même des vocations naissent. « Je ne connaissais pas les métiers liés au vêtement et j’ai découvert que ça me plaisait », s’enthousiasme, Nadia, 31 ans, sans diplôme, qui peine à vivre décemment avec son « petit bout » de cinq ans. Les résultats parlent d’eux-mêmes. Le taux de placement est de 60%. En outre, l’entreprise se porte bien. Sur ses 700 000 euros de budget annuel, plus de la moitié, 440 000, provient de son chiffre d’affaires. Le reste est financé par l’Etat et le Conseil général.
Aujourd’hui, l’association est en pleine expansion et compte une vingtaine de salariés, dont six permanents pour favoriser une certaine « mixité sociale ». « Il y a dix-huit ans, on parlait peu du développement durable. Aujourd’hui, on surfe sur ces valeurs », souligne Nathalie Lacoste, directrice d’Amos. L’association traite chaque année entre 250 et 350 tonnes de vêtements. 20% seulement sont présentés en boutiques, car « nous nous engageons à fournir des vêtements de qualité ». Le second choix est recyclé par une autre entreprise d’insertion à Mussidan, en Dordogne. Toutes deux appartiennent au réseau « Tissons la solidarité », qui rassemble soixante-dix entreprises d’insertion du secteur en France. Nathalie Lacoste en est convaincue, le gisement est encore important. Elle rêve d’avoir plus de moyens pour installer d’autres containers en ville, afin de collecter des dons, que la crise n’a pas taris. « Les français jettent en moyenne chaque année douze kilos de textile », rappelle-t-elle.

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