L’artiste Shu Yi pose son regard sur Bordeaux et son art de vivre


Elodie Barthélémy

L'artiste Shu Yi pose son regard sur Bordeaux et son art de vivre

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/06/2012 PAR Elodie Barthélémy

Ingénieur de formation (il a fait ses études en Russie), Shu Yi a travaillé dans l’industrie du bois en tant que chercheur avant de commencer sa carrière d’écrivain vers 43 ans. Son livre « L’enfance de Lao She » remporte aussitôt un succès national en 1978, l’année même de l’ouverture de la Chine au reste du monde. Une douzaine de livres suivront, qui lui vaudront sa légitimité dans les cercles intellectuels chinois. Puis, à 60 ans, Shu Yi s’est tourné vers la peinture. Son style anti-conformiste suscite un intérêt en Chine comme à l’étranger.

Egalement parlementaire au gouvernement, il joue de son influence pour défendre et promouvoir la culture chinoise dans le monde mais aussi dans son pays (notamment en faisant de la préservation des quartiers traditionnels de Pékin, les hutongs, son fer de lance).

Une visite riche en découvertes et rencontres

Le peintre et intellectuel chinois Shu Yi

L’engagement de Shu Yi en faveur de la culture chinoise n’entame en rien son ouverture vis à vis des autres pays. S’il est déjà venu 5 fois en France, c’est la première fois qu’il se rend à Bordeaux, interpellé par l’engouement de ses compatriotes pour le vin. « Bordeaux est une très belle ville. Actuellement les Chinois la connaissent surtout pour ses grands vins, mais elle a beaucoup d’autres attraits. Empreinte d’une longue histoire, elle possède sa culture, son architecture, son fleuve… Je trouve qu’elle est magnifique. Elle n’est peut-être pas aussi grande que Paris, mais la qualité de vie et l’environnement semblent meilleurs ».

Son « immersion » bordelaise s’est faite par le biais de Chen Di Partners. La société basée à Bordeaux et à Pékin accompagne des entreprises aquitaines dans leur stratégie vers la Chine en privilégiant l’approche culturelle comme levier de positionnement. Convaincue que Shu Yi pourrait devenir un ambassadeur culturel entre Bordeaux et la Chine, l’équipe lui a fait découvrir la région et rencontrer différentes personnalités culturelles, politiques et économiques.

Une future exposition
Car le but de la visite de Shu Yi dans la région est de nourrir son inspiration : il envisage de réaliser une série de tableaux sur la France, dont une partie sera consacrée à Bordeaux. « La France est un pays dont l’art de vivre est admiré par les Chinois. Elle les inspirent dans de nombreux domaines artistiques. Je voudrais décrire les différences culturelles à travers mes peintures. Ce voyage est une source d’inspiration formidable ».

Shu Yi aime toucher le public. Sa sensibilité s’exprime à travers des tableaux très colorés, des œuvres singulières qui dénotent dans un milieu souvent conformiste. Un univers pictural qui offre à contempler de petits détails du quotidien comme de plus grandes causes. « Ce que j’aime, c’est traduire la beauté du monde avec mon propre regard. En tant qu’écrivain et peintre, je suis peut-être plus attentif que d’autres aux choses qui nous entourent. C’est notre rôle d’artiste de les montrer à ceux qui ne les voient pas au premier abord, ou qui n’y prêtent pas attention au quotidien. Il suffit de les peindre pour qu’ils en prennent conscience ».

A n’en pas douter, Shu Yi a apprécié sa visite en terres bordelaises. Son exposition devrait se tenir d’abord à Pékin et Wuhan, puis à Bordeaux en fin d’année.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles