L’artiste Bruce Clarke se fait violence à Lormont


© Bruce Clarke

L'artiste Bruce Clarke se fait violence à Lormont

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 21/01/2015 PAR Julie Maillard

Un artiste engagéNé en 1959, à Londres. Bruce Clarke s’installe en France après des études aux Beaux-Arts à Leeds University en Grande-Bretagne. Plasticien et photographe, il expose ses œuvres depuis 1989 en France et à l’étranger. Son travail plastique traite de l’histoire contemporaine, de l’écriture et de la transmission de cette histoire. Il souhaite que sa peinture stimule une réflexion sur le monde contemporain et la représentation qu’on en fait. Cette exposition est l’occasion de prendre conscience de son engagement politique et social à travers la figure de l’Afrique. Pour lui « l’Afrique est une sorte de microcosme de tout ce qu’on pourrait dire sur les relations Nord-Sud, Blancs-Noirs ».

Ses œuvres principalement constituées de fragments déchirés, de journaux, d’affiches ou de papiers divers, sont accompagnées d’aquarelle ou d’acrylique, ainsi le résultat final laisse place à un support vivant, avec des messages indirects. Le spectateur est libre de saisir ou non ces messages, que l’on peut voir comme un procédé au pouvoir politique des mots, comme ceux des tracts ou des affiches placardés sur les murs.

Ces toiles ne sont pas seulement composées de mots et d’affiches lacérées. Au cœur de ces œuvres apparaissent des figures humaines à l’aspect quasi fantomatique, ce qui interpelle le spectateur. Tous les personnages traités par l’artiste ne représentent aucune couleur de peau distincte, mais une intensité dramatique. Aux yeux de Bruce Clarke, l’art n’est pas une arme, il ne peut pas changer le monde. Mais cet art peut générer un débat, une réflexion, au mieux, une forme d’apaisement pour les esprits en souffrance.

Daily violence, violence quotidienneDans cette exposition Bruce Clarke nous parle de cette violence, des déchirures, des humiliations, des dominations ou des injustice, c’est ainsi que le spectateur a aussi un rôle de témoin. Daily violence représente majoritairement les communautés noires, les peuples d’Afriques, la ségrégation de l’Apartheid, mais elle s’adresse aussi à nous tous. L’anonymat de ces hommes, femmes ou enfants sur ces toiles, nous renvoie à nous même, à notre propre violence, à nos silences et à notre condition humaine.

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