L’agriculture bio en Aquitaine : « un marché porteur à ne pas négliger »


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L'agriculture bio en Aquitaine : « un marché porteur à ne pas négliger »

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/11/2009 PAR Solène MÉRIC

Selon Bernard Laffon, Président de la Commission Bio de la CRAA, l’agriculture biologique c’est « une tendance lourde ». Béatrice Gendreau, Vice Présidente du Conseil Régional d’Aquitaine en charge de l’agriculture et de l’agroalimentaire parle quant à elle de « réel enjeu économique régional. La bio est un marché porteur, c’est assez rare en agriculture pour être souligné et surtout pas négligé ».

20% de surface agricole utilisée en bio en Aquitaine en 2020 ?
En Aquitaine, selon les chiffres de Jérôme Cinel, Animateur d’ARBIO (l’association interprofessionnelle bio de la région Aquitaine), 2 % de la surface agricole utilisée est cultivée en bio, soit 28700 ha. Cela semble peu mais représente tout de même une augmentation de 7,5% de la surface agricole utilisée en bio entre 2007 et 2008. Mais, pour être à la hauteur des attentes des consommateurs, et dans un objectif d’une agriculture aquitaine à « haute valeur environnementale », le plan de développement régional vise les 20 % d’agriculture biologique en 2020. Il y a donc encore de la marge. Cela dit, pour parvenir à un tel développement en Aquitaine, de nombreux outils et accompagnements sont mis en œuvre sur le terrain.

La technique, un frein à l’agriculture biologique
Concernant les outils d’accompagnement à la conversion, ils existent différents type d’aides financières via le Conseil régional ou encore des accompagnements via le travail technique important fourni par les Chambres d’Agricultures. Selon Patrick Grizou, Président d’ARBIO, et par ailleurs arboriculteur bio, « un des freins à l’agriculture biologique, c’est la technique. La bio nécessite de se réapproprier des connaissances agronomiques et des techniques pointues difficiles, il est important d’être accompagné et formé. » Dans cette optique d’accompagnement technique, Philippe Lansade, responsable du pôle développement à la CRAA précise que « les Chambres s’engagent actuellement dans un programme de formation de 80 conseillers agricoles sur 2 ou 3 ans. Ils pourront ainsi apporter des réponses techniques, financières ou encore réglementaires aux producteurs qui s’interrogent sur leur passage en bio».

La nécessaire structuration des filières
Mais au-delà de l’accompagnement de type individuel, le soutien au développement du bio en Aquitaine passe également par une démarche plus globale, visant au renforcement des filières. Celui-ci se traduit par la création de coopératives de producteurs, l’aide à la communication sur les produits, et surtout à la contractualisation entre l’amont et l’aval. Celle-ci permettant de réelles structurations des filières ainsi que l’accession des producteurs à des marchés rémunérateurs tels les réseaux de distribution spécialisés (voir notre article sur la filière viande bovine bio) ou de plus en plus, la restauration collective.

Solène Méric

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