Interview: Philippe Barbedienne (Sepanso) : Remettre à plat tous les projets d’infrastructures


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Interview: Philippe Barbedienne (Sepanso) : Remettre à plat tous les projets d'infrastructures

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/10/2007 PAR Joël AUBERT

Aqui! : Parmi les critiques les plus vives de la Sepanso, figure laquestion des infrastructures de transport. Quand Jean-Louis Borloo annonce la fin de la construction des autoroutes et la percée du ferroutage croyez-vous, qu’en Aquitaine cela vous donne des chances d’être entendus?

Philippe Barbedienne : Je crois que le contexte n’a jamais été aussi favorable à un réexamen et une remise à plat de tous les projets d’infrastructures, avec enfin une vision globale. N’oublions pas que dans le relevé de la première partie de la table ronde mis en ligne sur le site Internet officiel du Grenelle, il est explicitement question de « bon sens ».
Si effectivement le bon sens prévaut, c’en est alors fini de tous les projets autoroutiers délirants qui menacent aujourd’hui l’Aquitaine. Et si, comme annoncé aussi, la biodiversité doit être enfin prise en compte dans les projets de LGV, la liaison Bordeaux Espagne ne peut plus s’envisager que dans le corridor existant.
Pour nous, il reste évident que faire des investissements dans des autoroutes est, aujourd’hui, totalement anachronique compte tenu de la réduction prévisible des flux routiers dans un avenir proche, en raison notamment de la flambée des prix du pétrole mais aussi de la nécessaire lutte contre le réchauffement climatique. Nous l’avons toujours dit, mieux vaut investir dans l’isolation de l’habitat et dans les modes de transports les moins polluants.

@! : L’ agriculture et ses responsables ne comprennent pas le revirement du président de la Région sur les agro-carburants. Quelle est votre position?

P. B. : Manifestement le Président Rousset s’était documenté, je pense que ça suffit à expliquer son point de vue devenu très critique. On sait que le bilan écologique des agro carburants, notamment à base d’éthanol, est calamiteux. Il s’agit de cultures intensives, particulièrement gourmandes en eau, en engrais et en pesticides, elles sont un puissant facteur de réduction de la biodiversité et leur bilan énergétique reste malgré tout très faible. Enfin, argument de poids pour qui accorde à l’Homme une certaine place, les cultures faites pour produire des agro carburants rentrent en concurrence directe avec celles destinées à l’alimentation humaine. Pour certains pays, c’est très grave.

@! : Le gel des semences OGM, et en particulier du M 810 de Monsanto, en l’attente d’une loi laisse probablement place à une autorisation pour les semis de printemps. Qu’est qui peut être sérieusement envisagé?

P.B. : C’est déjà une première étape, mais pour nous, compte tenu du risque de dissémination des pollens et de contamination des autres cultures, la seule solution acceptable reste l’interdiction des cultures commerciales d’OGM et des essais en plein champ.

Photo : kmz10

Propos recceuillis par J.A.

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