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PUBLIÉ LE 21/03/2013 PAR Maxence Peigné« Quels sont les parents qui vont encourager leurs enfants à se former dans l’industrie de nos jours ? Déplore Serge Lopez, de Direccte Aquitaine, la direction régionale des entreprises. Et pourtant, les emplois y sont autant qualifiés, plus stables et mieux rémunérés que dans les services ! ». Le constat fait l’unanimité du côté des patrons girondins. L’industrie manque de main d’œuvre à l’heure où « 40 000 jeunes resteraient sans dipôme en Aquitaine ». Le problème ne pourra se régler qu’en début de la chaîne : par la formation et l’alternance. Bruno Rost en a fait la base de sa stratégie de recrutement. Ce patron de PME embauche tous les ans trois à quatre jeunes qu’il a formés. « Un choix stratégique gagnant-gagnant » qui permet à l’alternant de découvrir le monde du travail et à l’entreprise de « garder un apprentis qui, à diplôme égal, est meilleur que ses homologues issus de formations classiques ».
10% d’apprentis en plus depuis 2009Thomas a 20 ans, il fait parti des jeunes encore intéressés par l’industrie. Cet étudiant bordelais en DUT « mesures physiques » recherche un employeur pour poursuivre sa formation en alternance. Une opportunité pour lui « d’entrer dans la vie active, acquérir de l’expérience, mais aussi de toucher un salaire ». Et pourquoi pas de poursuivre une carrière avec l’entreprise qui lui aura fait confiance. En Gironde, depuis 2009, ils ont été 10% de plus, comme Thomas, à avoir franchi le pas de l’alternance dans le monde de l’industrie.
« On commence à comprendre qu’on ne peut pas bâtir une économie sans ses usines, se réjouit Jean-François Cledel, de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux (CCI). Il faut tout de même rappeler que pour chaque emploi industriel, on compte trois emplois indirects »
