Grippe aviaire: quand Bordeaux s’exerce à faire face …


Christophe Peus

Grippe aviaire: quand Bordeaux s'exerce à faire face ...

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 12/11/2007 PAR Joël AUBERT

Forte fièvre, maux de tête, courbatures, fatigue, toux, gêne respiratoire : les 420 figurants qui jouent les grippés présentent tous les symptômes de la féroce épidémie. Ces patients d’un jour (espérons-le) ont d’abord été auscultés par des soignants protégés et masqués, dans une première zone de tri située devant les urgences. L’enjeu est ainsi d’éviter de contaminer tout le CHU. Les plus malchanceux (ou les meilleurs acteurs), qui semblent développer les signes avant-coureur de la grippe, sont dirigés vers une tente où d’autres médecins tentent de les soigner. C’est la première fois que ce barrage filtrant est testé dans l’hôpital.
Une manifestation similaire sera organisée à l’échelle nationale en 2008. Elle sera pilotée notamment par l’Etablissement Public de préparation aux Urgences Sanitaires (EPRUS), qui a été créé cette année et quel’étata doté d’un budget de 75 millions d’euros. Les crédits de veille sanitaire ont dans le même temps augmenté de 50 %.

Se préparer et informer

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, à Bordeaux pour l’occasion, s’est voulue pourtant rassurante : « il s’agit de se préparer. Le risque n’est pas plus important (…) Dans un monde mondialisé [sic], notre pays se doit de refuser toute improvisation ». Didier Houssin, délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire, « monsieur grippe aviaire »selon la formule de la ministre, rappelle que « l’épizootie n’est pas maîtrisée. Il y a des foyers récurrents en Indonésie, au Vietnam et au Bengladesh, d’où la nécessité de se préparer activement ».
Roselyne Bachelot met l’accent sur l’information: « il faut informer complètement tout en apaisant les populations », ce qui pourrait sembler difficilement réalisable. Elle précise qu’« il y a des questions d’éthique et de restriction des libertés publiques dans la prise en charge d’une pandémie ». La ministre de la santé conclut en expliquant que« le but de cet exercice n’est pas de jouer sur l’émotion médiatique ». Certains en doutaient-ils ?

Photo : Christophe Peus
Léo Perresson
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