GPSO et évaluation carbone, « un bilan prometteur » pour RFF


Alain Stoll

GPSO et évaluation carbone, « un bilan prometteur » pour RFF

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/02/2011 PAR Solène MÉRIC

Le « Bilan Carbone » est une méthode d’inventaire des émissions humaines de gaz à effet de serre. Cet outil, développé par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) permet de comptabiliser, dans le cadre d’un projet d’infrastructure, d’une part les émissions de gaz à effet de serre en phase de conception, de construction et d’exploitation et d’autre part, dans le cadre ferroviaire, les émissions évitées du fait d’un report de trafic de l’avion et de la voiture vers le train.

850000 tonnes équivalent carbone consommées pendant les travaux
Concernant concrètement le GPSO, les travaux consommeront à eux seuls environ 850 000 Tonnes Equivalent Carbone (TEC). Un chiffre important qui prend en compte les déplacements liés au chantier, et les matériaux utilisés (la chaux pour le traitement de sol, le ciment dans le béton). Mais l’exploitation des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne, n’émettrait quant à elle que 24 000 TEC/an. En outre, le report modal lié au Grand Projet ferroviaire du Sud Ouest permettrait selon ce Bilan Carbone d’économiser 125 000 TEC/an du fait d’une plus grande utilisation des trains. En effet, RFF considère que le GPSO devrait permettre à la fois un report modal massif de l’avion vers les TGV (notamment sur les liaisons Paris‐Pau, Paris‐Tarbes, Paris‐Biarritz, Paris‐Toulouse, Paris‐Bilbao et Bordeaux‐Madrid) mais aussi de la route vers les TER, les SRGV (services régionaux grande vitesse) et les TGV entre Bordeaux et Toulouse, entre Bordeaux et l’Espagne et pour des déplacements quasi quotidiens à l’intérieur des régions. Ainsi, après sept ans d’exploitation, les émissions de gaz à effet de serre générées par la construction et l’exploitation du GPSO seront compensées par les émissions évitées. Par comparaison, le Bilan Carbone de la LGV Rhin – Rhône a été estimé à 12 ans.

« Construire une infrastructure « low carbon » »
Un bilan « prometteur » selon RFF, qui tente ainsi de calmer les ardeurs de ses opposants, tout en concrétisant l’engagement de l’entreprise à « s’interroger tout au long du projet, depuis sa conception jusqu’à son exploitation, sur les possibilités de réduire les émissions de gaz à effet de serre ». Dans ce but, l’entreprise annonce la mise en place d’un vaste programme d’études « pour susciter la recherche et les innovations afin de construire une infrastructure « low carbon » ». Des réflexions sont par exemple engagées afin d’alimenter le GPSO via des énergies renouvelables, d’utiliser du métal recyclé pour les rails et les équipements ferroviaires, d’économiser l’utilisation de certains matériaux consommateurs d’énergie ou encore de privilégier le mode ferroviaire ou le mode maritime par rapport au mode routier, pour le transport de matériaux sur le chantier.

Solène Méric

Photo: Alain Stoll 

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