Go Sport: Michel Ohayon lâche l’affaire


L'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon, dont la holding et les différentes filiales sont dans la tourmente financière depuis plusieurs mois, depuis la faillite retentissante de Camaïeu, renonce finalement à Go Sport.

Juliette Huard

L'Intercontinental Grand Hôtel de Bordeaux dont Michel Ohayon est propriétaire des murs.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/04/2023 PAR Cyrille Pitois

Mardi, à  la veille de l’audience devant le tribunal de commerce de Grenoble concernant l’enseigne Go Sport en redressement judiciaire depuis le 18 janvier, le directeur de communication de Hermione People & Brands (HPB), Franck Geretzhuber a annoncé dans un communiqué adressé à l’Agence France Presse la stratégie de la holding détenue par l’homme d’affaires bordelais, Michel Ohayon: « C’est avec regret que nous avons annoncé au tribunal de commerce que nous renoncions à notre projet de plan de continuation». Il évoque une impossibilité « de conclure des discussions que nous avions avec un partenaire de l’univers du sport, fortement intéressé par notre projet.»

Sans plan de continuation, le tribunal va désormais étudier la vingtaine d’offres de reprise des activités du distributeur d’articles sportifs racheté en 2021 par la holding Hermione People & Brands, pour un euro symbolique à la barre du même tribunal. Le jour de la clôture des offres de reprise, le 10 mars dernier, HPB avait annoncé son intention de rester aux commandes de l’enseigne et de contester la décision de redressement judiciaire, indiquant que son état de cessation de paiement n’était pas avéré. 

Série noire depuis la liquidiation de Camaïeu

Du côté des candidats à la reprise, on recense le britannique Frasers et l’enseigne française Intersport présente dans 40 pays. Son PDG Jacky Rihouet a d’ailleurs fait le déplacement à Grenoble pour défendre son projet.  

Pour les représentants des 2 200 salariés de Go Sport, la perspective d’un repreneur ressemble à une lueur d’espoir. « C’est un gros soulagement par rapport à nos collègues de Camaïeu qui n’ont pas eu cette chance ».  commente Laurence Laborie, au micro de France3. « Mais dans ces deux offres, il est aussi question de suppression de certains postes. Il y aura toujours un goût amer. »

Les ennuis du groupe Ohayon ont pris de l’ampleur le 15 février 2023 avec la mise en redressement judiciaire de la holding Financière immobilière bordelaise (FIB) pour défaut de remboursements d’échéances de trois prêts (56, 70 et 75 millions), contractés pour le rachat et les travaux des hôtels Waldorf Astoria Trianon Palace à Versailles, Sheraton-Roissy et Intercontinental Le Grand Hôtel à Bordeaux.

Le 1er mars, c’est l’enseigne de vêtements Gap qui était également placée en redressement judiciaire. Elle a d’ailleurs suspendu ses activités de e-commerce. Une autre filiale détenue par un fils de Michel Ohayon, avait chuté quelques jours plus tôt: les écoles supérieures Campus Academy, un établissement d’enseignement supérieur privé hors contrat réparti en dix écoles et six campus à Angers, Rennes, Aix en Provence, Lyon, Nantes et Toulouse.

Un peu plus tôt c’est la filiale qui héberge 22 magasins sous enseigne Galeries Lafayette qui a fait l’objet d’une procédure de sauvegarde.

La série noire a commencé le 28 septembre 2022 avec la liquidation de Camaïeu, ses 2600 salariés et 514 magasins engloutis. Go Sport n’en est pas encore là. Mais le tribunal de commerce de Grenoble va désormais éplucher les dossiers d’autre entrepreneurs. Les salariés Go Sport ne devront pas à Michel Ohayon, une éventuelle survie de l’enseigne.


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