Fest’arts à Libourne : des spectacles gratuits de haut niveau pour petits et grands


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Fest'arts à Libourne : des spectacles gratuits de haut niveau pour petits et grands

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/08/2012 PAR Nicolas César

Du mime dans une rue, des cascades sur une place, du théâtre forain ici, du jonglage plus loin. A Fest’arts, à Libourne, les spectacles proposés par les troupes internationales jusqu’au 11 août sont variés, imaginatifs, réussis. En déambulant dans les rues, on retrouve à chaque fois la même ferveur du public, qui applaudit avec vigueur les artistes. Des spectacles de 10h30 à minuit, tous gratuits sauf deux, mais à un faible coût : 2 euros. il y en a aussi bien pour les grands que pour les petits. Vendredi soir, par exemple, les trois jeunes de Musi’colle, ont captivé les plus jeunes, épaté des familles entières par leur jeu, mélange de musique, de jonglage. A nos côtés, Alain, la cinquantaine, qui vit entre la France et les Pays-Bas, revient chaque année à Libourne juste pour Fest’arts. « J’adore ces spectacles, plein de vie, avec des talents de tout âge. Ma fille de six ans adore aussi », s’émerveille-t-il, caméra à la main. « Cette communion publique fait plaisir à voir », ajoute Laetitia, une jeune maman de 28 ans.

Des spectacles qui recréent du lien social
Les arts de la rue sont bien plus que de simples spectacles. Ils prennent racine au sortir de mai 68. Des artistes ne veulent pas abandonner la rue, la destituer de la création qui peut s’y manifester sans contrainte. En d’autres termes, la démarche est militante, l’espace public doit rester un espace de liberté, d’expression et de jeu. L’artiste y a sa place pour entretenir le lien entre l’individu et la société. Et, la culture ne doit pas être réservée à ceux qui ont les moyens de payer. Les pionniers sont, entre autres, Le Puits aux images, Le palais des Merveilles, le Théâtre de l’unité, le Théâtre à Bretelles, ou encore Théâtracide. Leurs spectacles s’inspirent du cirque, du mime, des traditions foraines et se déploient sur les places, parkings, ponts et autres. Pas forcément les bienvenus dans la ville, en 1973, Jean Digne, directeur du théâtre municipal d’Aix-en-Provence, déclare la sienne « ville ouverte aux saltimbanques ». Puis en septembre 1980, Michel Crespin, membre de la troupe Théâtracide, crée la « Falaise des fous », une invitation à tous les artistes à se réunir dans le Jura pour trente-six heures de spectacles inintérompues. L’évenement officialise le théâtre de rue et annonce une décennie charnière. Les « saltimbanques » se structurent. De nouvelles tendances émergent alors avec l’apparition de compagnies aujourd’hui reconnues : Royal de Luxe, Ilotopie, Generik Vapeur, Transe Express, Oposito, la Compagnie Off, Délices Dada, Kumulus… Parrallèlement, certaines villes misent sur ces spectacles pour re-générer de la convivialité, favoriser une dynamique et développer le tourisme. Aurillac, dans le Cantal crée son festival en 1986. A Libourne, après 21 éditions, le succès est toujours le même. Mieux, il semble même s’amplifier ces dernières années.

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