Esquisser quelques pas de danse enflammés avec Duende.


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Esquisser quelques pas de danse enflammés avec Duende.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/07/2012 PAR Laura Jarry

Canción Libre.
La musique, quand elle est aussi libre que celle de Duende, ne devrait pas être jouée dans une salle des fêtes, encore moins juste à côté d’une maison de retraite. Les premiers rangs sont ainsi restés assis tout au long du concert ; alors que les derniers rangs se sont levés à la seconde chanson, quand les pieds ne pouvaient plus se contenter de battre la mesure, ont esquissé timidement des pas de danse à la troisième et ont répondu présent lorsque le chanteur leur a demandé de s’avancer. Pour finir par ne plus vouloir partir. Tant pis pour ceux qui ne pouvaient plus voir, car après tout cette musique est faite pour être dansée.
On imaginerait plus le groupe Duende dans un concert en plein air, un festival, partageant humblement l’affiche avec Ska-P et La Ruda Salska. Tellement leur style rappelle ces chansons rythmées, aux paroles engagées et à l’espagnol rapide, pour des danses endiablées ; sans en avoir la dureté, parfois, de la forme. Là, le ska espagnol se mêle à la salsa cubaine et au reggae. Sans oublier la douleur gitane qui prend parfois le chanteur.

Danser franchement.
Un chanteur qui ne peut s’empêcher de danser, même s’il est en baggy (et parfois exécute quelques sauts façon hip hop) et que cette salle fermée fait vite transpirer. Il se cambre, semble toréer, il joue des pieds, demande au public de le suivre. D’abord gentiment, puis avec humour, et finalement avec une légère fermeté, « les musiciens vont s’en aller, vous savez », « Cambes vous a payé une heure de gym tonique » : il n’en fallait pas plus pour que les timides danseurs de fond de salle s’approchent, se laissent emporter et lui réclament même de moins parler pour qu’ils gardent le rythme.
Non, vraiment, ce groupe mériterait mieux qu’une salle polyvalente en haut d’une colline, qu’un public assis, certes assez âgé pour apprécier les accords jazzy des cuivres, mais peut-être trop pour pouvoir donner l’énergie nécessaire à ces superbes chansons endiablées. A croire que certains ont oublié qu’une musique libre se vit debout, surtout quand « les paroles sont écrites avec le cœur », la musique est jouée avec les tripes et que l’esprit s’envole, s’affranchit de toute réserve et danse lui aussi, libre.


Les prochains concerts sur le site des Scènes d’été en Gironde.
Plus d’informations (dont quelques musiques) sur le site de Duende.

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