Un lycée environnementalement en avance sur son temps !

Tout de bois et de verre, le futur lycée Vaclav Havel est d’abord un beau bâtiment au milieu de la nature, ou presque. Espace boisé, noue végétalisée… dès l’extérieur déjà l’écologie urbaine et le parti pris de la haute qualité environnementale sautent aux yeux. Malgré la petite centaine de mètres qui sépare le futur lycée de la très passante Route de Toulouse, la nature a sa place. Mais l’environnement du lycée n’est en quelque sorte que le préambule des trésors cachés de cet établissement pas comme les autres. Philippe Veron, un des architectes du projet qui s’achève, détaille au cours de la visite les mille et une astuces et dispositifs de maîtrise de l’énergie mis en place.

Premier élément fort : l’établissement et ses bâtiments annexes n’utilisent aucune énergie fossile. Point de pétrole ou gaz ici, leur sont grandement préférés des panneaux photovoltaïques (plus de 2500 m2) pour l’électricité, des capteurs solaires thermiques (400m2) pour les sanitaires et le chauffage du gymnase, un système de pompe à chaleur sur nappe, une isolation renforcée, une grande étanchéité à l’air, des dispositifs de rafraichissement passif, la limitation de consommation d’énergie des appareils, une toiture végétalisée ou encore une chaufferie bois. Autre élément remarquable : la récupération et l’utilisation des eaux pluviales grâce à la mise en place d’un certain nombre de réservoirs de stockage autour du bâtiment.

Moins 7 tonnes de CO2 par an

Autant d’éléments qui permettront au lycée de produire plus d’énergie qu’il n’en consommera et d’avoir un bilan carbone global négatif estimé à -7 tonnes de CO2/an. Des critères que le Grenelle de l’environnement ne rend obligatoire pour les dépôts de permis de construire qu’à compter de fin 2020… Autant dire que le lycée est en avance sur son temps, et fait l’admiration du cortège officiel. Le prix de l’innovation : 60 millions d’euros et 2 millions supplémentaires pour l’équipement du lycée qui se veut tout aussi performant en termes de pédagogie et de cadre de vie des élèves.

En raison d’une rentrée progressive sur deux ans, ce sont d’abord 900 élèves de classes de seconde et de classes professionnelles qui viendront envahir les nouveaux locaux à compter du 4 septembre. D’ici trois ans, le lycée devrait compter 1400 élèves dont 200 internes issus des huit communes du secteur : Bègles, Ayguesmortes-les-graves, Beautiran, Cadaujac, Castres, l’Isle-Saint-Georges, Saint-Médard d’Eyrans et Villenave d’Ornon.

Crédit photo: Cabinet d’architectes Veron-Ducasse-Gorse