Entre les lignes: Le Festin n°81, « Monts et merveilles ».


Le Festin

Entre les lignes: Le Festin n°81, "Monts et merveilles".

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/04/2012 PAR Anne Duprez

En couverture, une lithographie de E. Paul Champseix, publicité pour les Chemins de Fer du Midi,  vantant Hossegor et la côte d’argent. Belle invitation au voyage, sortie de la collection de Jean−Louis Fricker, qui durant 40 ans à patiemment collecté et réuni quelques 4 ou 5000 affiches. Béni soit le trouble compulsif du collectionneur qui, rassemblant ce qui est épars, reconstitue lentement le puzzle kaléïdoscopique d’une histoire commune. La collection de Jean−Louis Fricker affiche ainsi les convictions politiques, les paysages, les rêves, désirs et parfois dérives de notre société, comme « le film de notre époque » rappelle Jean−Pierre Mélot, directeur du Musée des Beaux−Arts de Pau et du Musée Bernadotte qui signe l’article consacré à Jean−Pierre Fricker.  L’affiche fut pourtant longtemps le parent pauvre de la création artistique, l’enfant mal aimé de la famille, celui qui ne réussira pas, croyait-on. Jusqu’à s’apercevoir enfin qu’elle est aussi, au-delà d’un témoignage, un concentré de créativité.

Justement! En route à présent vers le musée des Beaux−Arts d’Agen dont 12 trésors sont présentés dans ce numéro du Festin par Marie−Dominique Nivière, conservateur en chef du musée. On y croise des regards : celui du buveur d’Alexis Grimou, peintre du 18ème siècle, celui un rien désabusé d’ « une lady en bergère » (Jacob Huysmans) ou faussement désinvolte de « Madame  du Barry en Flore » (François Hubert Drouais) ou les yeux noirs de braise de Francesco de Goya y Lucientes tenant son porte crayon comme un archer sa flèche… on y découvre des instantanés (« Baigneurs » de Gustave Caillebotte) et des inattendus ( « Germinal », composition abstraite de Roger Bissière ou une œuvre de Rodin décorateur pour la manufacture de Sèvres). Entre autres surprises… comme la danse de vert et de turquoise des dragons de Vieillard, de la manufacture vedette et bordelaise du 19ème siècle.

Et puis… des paysages : Le Bassin d’Arcachon, la Vallée d’Aspe, la Gironde et ses îles au charme diaphane et envoûtant, dont la terre émerge, linéaire, comme une promesse, la signature d’un pacte secret et éternel entre l’eau et les hommes. Et puis… des ambiances peintes (la Rhune vue par les peintres) et construites (Périgueux du 19ème siècle).

Idée : se laisser guider par ce nouvel opus du Festin qui offre encore une fois de bien belles escapades.

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