Enosens, quand trois pôles oenologiques ne font plus qu’un


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Enosens, quand trois pôles oenologiques ne font plus qu'un

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/06/2015 PAR Romain Béteille

1949 pour Coutras, 1965 pour Grézillac et Cadillac. Ces trois pôles oenologiques ont officiellement fusionné ce mercredi 10 juin lors d’une soirée de lancement en plein coeur du Nouveau Stade de Bordeaux, pour former une nouvelle marque commune : Enosens. A quelques jours du lancement de Vinexpo, l’initiative paraît être un symbole qui vise à fédérer un peu plus les professionnels du vin autour de ce nouveau cabinet de conseil, d’analyse et de formation. Déjà, les 3 pôles séparés ont développé des collaborations fructueuses depuis leur création. En effet, c’est près de 1400 producteurs (domaines, coopératives, ect), 30 000 hectares de vignoble et 170 millions de bouteilles chaque année qui bénéficient de leur expertise. 

Des projets mutuelsUne mutualisation des services dont se réjouit Philippe Darjo, nommé co-directeur d’Enosens pour le domaine de Grézillac. « A la base, il s’agit de 3 vieux centres oenologiques dont le métier est l’analyse et le conseil, qui étaient liés depuis très longtemps mais qui ont désormais décidé de travailler ensembles pour aller vers toujours plus de qualités, de services rendus aux viticulteurs grâce à la quinzaine de consultant oenologues et 35 personnes travaillant pour les laboratoires », affirme-t-il en décrivant ce nouveau regroupement. Pour autant, le responsable dément toute idée de regroupement au sens administratif du terme : « Il n’y a pas de mutualisation administrative pour le moment, on reste vraiment sur l’idée de travailler ensembles et aller plus loin dans des projets qui seraient sans doute plus dur à porter chacun de notre côté, les nouvelles analyses demandant énormément de moyens ». 

« Au niveau de nos projets, on va certainement mettre en commun pas mal de communication ensembles, avec un côté relationnel sans doute beaucoup plus étroit entre les trois centres. On va aussi essayer de faire des manifestations de plus grande envergure  comme des primeurs. L’idée, aussi c’est peut-être de participer dans les années à venir à Vinexpo aux côtés des viticulteurs », souligne pour sa part Philippe Humbert, également co-président d’Enosens. Une nouvelle marque qui défend aussi sa proximité avec le monde viticole, grâce aux multiples partenariats institutionnels que les trois pôles ont su mener. Parmi ces figures de la filière, on retrouve bien entendu le Comité Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB).

Enjeu politique et financierBernard Farges, son président, s’est montré plutôt enthousiaste quant à cette nouvelle entité. « Il faut saluer ce type de projet collectif, qui est compliqué à mettre en place mais enrichissant, pour y lier aussi les compétences des vins de Bordeaux et des entreprises. Nous sommes en plein débat sur la loi Evin, preuve que la viticulture est un sujet transversal », a-t-il notamment affirmé à la tribune. Sujet d’autant plus d’actualité que sous l’égide d’élus girondins proches de la viticulture est entrepris un forcing auprès du Parlement pour que la loi en question soit révisée et permette de mieux mettre en avant leur produit via la publicité. Un enjeu qui reste aussi financier pour Enosens, avec un chiffre d’affaire affiché à près de 3 millions d’euros pour les 3 pôles. En tout, c’est prêt de 220 000 échantillons qui sont traités chaque année par ce qu’il faut désormais appeller la nouvelle marque des pôles oenologiques girondins. 


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