Emploi cadre : la Nouvelle-Aquitaine maintient le cap


Suite à une enquête en ligne menée auprès de 2000 cadres et de 1000 entreprises, l'Apec (Association Pour l'Emploi des Cadres) dresse un état des lieux de la conjoncture de l'emploi cadre qui se maintient bon gré mal gré au 4e trimestre 2023.

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Valérie Fenaux, nouvelle déléguée régionale de l'Apec en Nouvelle-Aquitaine, vient de succéder à Danielle Sancier.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/11/2023 PAR Emmanuelle Diaz

Au plan national, tout d’abord, un léger fléchissement se fait sentir puisque seulement 10% des entreprises envisagent de recruter un cadre dans les trois prochains mois, soit une perte de deux points comparé au dernier trimestre. Une tendance qui s’affirme à la baisse depuis le pic de 14% de décembre 2022 mais « qui reste un bon niveau d’intention de recrutement, même si 75% des entreprises interrogées anticipent comme plutôt difficiles ces recrutements. Un phénomène qui n’est pas nouveau mais qui perdure et touche quasiment tous les métiers, tous les secteurs », précise Valérie Fenaux, nouvelle déléguée régionale de l’Apec en Nouvelle-Aquitaine, qui vient de succéder à Danielle Sancier.

Toujours au plan national, 37% des cadres envisagent de changer d’entreprise dans les 12 prochains mois (chiffre à peu près stable comparé au trimestre précédent), dont 14% d’entre eux dans les trois prochains mois. « Dans le contexte inflationniste actuel, c’est la rémunération qui s’affirme comme étant leur principale motivation. 44% de ces cadres estiment qu’ils pourraient gagner au moins 5% de plus s’ils changeaient d’entreprise pour un poste équivalent », précise-t-elle.

La Nouvelle-Aquitaine, entre attraction et disparités

Côté Nouvelle-Aquitaine, le marché de l’emploi cadre se porte bien avec avec 3037 offres publiées en septembre dernier, soit +18% vs septembre 2019 (avant la crise covid), alors que l’augmentation n’est que de 2% au plan national. Au cours des 12 derniers mois, un peu plus de 38 000 offres ont été publiées dans la région, dont 34% ouvertes aux débutants. Des offres qui concernent souvent la comptabilité et le commercial, qui sont les fonctions les plus recherchées, suivies par les métiers du développement informatique.

Avec près de 250 000 cadres, la Nouvelle-Aquitaine rassemble 5% des effectifs de l’Hexagone mais la répartition s’avère inégale selon les territoires. La Gironde, véritable poumon économique de la région avec 108 500 cadres, concentre 43% des effectifs (dont 40% en métropole bordelaise), suiviE par les Pyrénées-Atlantiques (30 500 cadres soit 12% de l’emploi cadre) et les Deux-Sèvres (20 100 cadres soit 8% de l’emploi cadre).

« La Nouvelle-Aquitaine se distingue des autres régions en termes de tissu économique et d’attractivité : le profil des cadres de la région y est nécessairement singulier », précise la responsable. Ainsi, 37 % d’entre eux exercent dans des services à forte valeur ajoutée, en particulier dans le secteur des activités juridiques, comptables, banque et assurances. Et on compte 21% de cadres dans l’industrie, une proportion plus élevée que sur l’ensemble du territoire (17%).

Une rémunération médiane de 50 000€ par an

A noter que 53% des cadres en Nouvelle-Aquitaine travaillent au sein d’une TPE (moins de 10 salariés) ou d’une PME (de 10 à 249 salariés) et qu’on retrouve moins de cadres en TPE et PME dans l’aire urbaine et en Gironde : 49% dans ce département contre 68% dans le Lot-et-Garonne et 67% en Dordogne par exemple. Ils travaillent surtout dans le commercial et le marketing (20%), secteurs suivis par l’administration, les RH, la communication, et le droit (17%) et les études et R&D (13%) pour une rémunération médiane de 50 000€/an dans la région contre 55 000€ en Île de France (qui concentre 45% des cadres) et 52 000€ au plan national.

Enfin, côté recrutements, l’Apec en prévoyait 13 100 pour 2023 en Nouvelle-Aquitaine, dont les deux tiers dans l’ex-région Aquitaine. Une prévision en retrait de 9% comparé aux chiffres de 2022, année record avec 14 420 recrutements de cadres (soit 5 % des recrutements en France), meilleur niveau jamais atteint (+13% vs 2021). « On verra ce qu’il en ressort mais quand on voit le bon niveau d’offres, on peut peut-être se dire que cette prévision établie dans un contexte assez attentiste (inflation, guerre en Ukraine, conflits sociaux…) était assez prudente », conclut-elle.

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