Elise Martimort a plus d’une bobine dans son sac


La griffe de la créatrice : travailler avec des matières éco-responsables pour créer ses robes de mariée, mais désormais aussi des robes de soirée, en quantité très limitée.

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 30/08/2021 PAR Mélanie Philips

Elise Martimort a implanté sa « Maison de mariée » en plein coeur du centre historique de Bordeaux. Depuis juin 2019, cet immeuble est consacré à l’univers du mariage. Différents espaces conçus pour que les futures mariées bénéficient d’une expérience unique et d’une robe sur-mesure. La créatrice parisienne travaille uniquement avec des matériaux écoresponsables et les chutes de tissus sont destinées aux écoles de mode de Bordeaux ou à des troupes de théâtre. Bousculée par le Covid, elle a su faire face et lance un nouveau projet : une collection de robes de soirée, de cérémonie et de gala.

Au centre historique de Bordeaux, au coeur de la rue Buhan, la Maison de mariée d’Elise Martimort se démarque. Dans cet immeuble en pierres, le rez-de-chaussée est dédié à différents acteurs du mariage, « qui sont des petits créateurs éco-responsables, parce que nous avons vraiment cette charte-là », explique la créatrice. D’ailleurs, les chutes de tissus de la maison finissent dans des écoles de mode bordelaises ou dans des troupes de théâtre. Un espace de visibilité pour ces anciennes mariées ou prestataires de longue date. Bijoux, couronnes, accessoires, lingerie, vaisselle, décoration… tout ce dont une mariée peut avoir besoin, elle le trouvera.

Elise Martimort, dans sa combinaison ample, nous emmène au premier étage. Ici se trouve le showroom d’essayage où robes de mariées, canapés et fauteuils en velours, bustes, décorent la pièce. Il faut encore monter d’un étage pour découvrir l’atelier de confection. Machines à coudre, pôle broderie, table de coupe et patronage, robe en cours de livraison, tout y est pour confectionner des robes de mariée sur-mesure. Mais tout est fait aussi pour que les futures mariées bénéficient d’une expérience 360 degrés.

Au rez-de-chaussé, la boutique bordelaise d'Elise Martimort accueille un concept-store mettant en valeur le travail de petits créateurs éco-responsablesKewin Conin Jackson et Manza Studio

Au rez-de-chaussé, la boutique bordelaise d’Elise Martimort accueille un concept-store mettant en valeur le travail de petits créateurs éco-responsables

Au troisième et dernier étage, un espace de bureau partagé pour que les prestataires du mariage viennent travailler. « C’est souvent des personnes qui bossent de chez eux, et au final ils arrivent pas a bosser. Moi je crois beaucoup en l’innovation artistique donc j’avais envie de créer un espace de co-working spécial mariage », confie Elise Martimort. S’ajoute à cela l’espace « cocon », qui est conçu pour que les mariées et leurs prestataires ( wedding planner, photographe etc…) puissent échanger en toute tranquillité et intimité. En clair, tout est pensé et rien n’est laissé au hasard.

Un savoir-faire unique
Comment on arrive à créer une maison de robe de mariées ? Avec l’ambition, le savoir-faire et la volonté d’Elise Martimort. Tout commence il y a huit ans. « Je n’avais pas vocation à faire beaucoup de robes. Je pensais en faire peu, dix par an ça m’allait bien. » Mais très vite, le fait de travailler avec des matières éco-responsables fait grimper la cote de popularité de la créatrice. Huit robes la première année, 42 la deuxième, pour atteindre la centaine dès la troisième année. La première difficulté est de trouver des fournisseurs français et des matières naturelles. « C’est un peu un challenge. Comme je viens de la haute couture, la technique je l’avais, la difficulté numéro une, c’était de trouver les matières. »

Beaucoup de ses clientes sont parisiennes. « Elles me demandaient où me trouver à Paris et j’ai commencé à répondre « ligne 8 ou 13, vous prenez un bouquin, en 2h vous êtes là, on vous récupère » et ça a très bien marché », se remémore-t-elle, le sourire aux lèvres. Rapidement, les locaux deviennent trop petits. Si elles ont commencé à travailler à deux, elles se retrouvent rapidement à six et ont besoin davantage d’espace pour créer.

L’atelier de confection: machines à coudre, pôle broderie, table de coupe et patronage, robe en cours de livraison, tout y est pour confectionner des robes de mariée sur-mesureKewin Conin Jackson et Manza Studio

L’atelier de confection: machines à coudre, pôle broderie, table de coupe et patronage, robe en cours de livraison, tout y est pour confectionner des robes de mariée sur-mesure

Au vu des nombreuses demandes de parisienne, elle décide de s’installer à Paris en septembre 2018. Avec les partenaires avec lesquelles elle a l’habitude de travailler, elles se regroupent et s’implantent rue Saint-Honorée. « On échange nos clientes, ça permet de faire connaître tout le monde et la cliente, au lieu de faire quinze essayages, elle rencontre tout le monde et tout est prêt ». Avec un emplacement, plutôt pas mal ! « On a Chanel comme voisin, Dior sur le palier, dit-elle en riant. On a tous les hôtels de luxe dans un périmètre de 50 mètres car tous les palaces sont sectorisés. Les concierges nous envoient leur clientèle internationale sur des robes d’exceptions. Donc on a une belle adresse ».

Plus forte que le Covid

Alors l’idée de faire la même chose à Bordeaux traverse l’esprit de la créatrice. Avec une volonté de faire encore mieux et plus grand. C’est comme cela qu’on termine au 16 de la rue Buhan.

Le showroom d'essayage au premier étage de la boutique d'Elise MartimortKewin Conin Jackson et Manza Studio

Le showroom d’essayage au premier étage de la boutique d’Elise Martimort

Diplômée de nouvelle couture à l’école ESMOD à Paris, Elise Martimort s’est vue rattrapée par le Covid. « Qui dit sur mesure, dit service irréprochable et dit s’adapter à toutes les situations. Quand la mariée tombe enceinte, on s’adapte et avec le Covid on a fait la même chose. » Et au début, ça passe par des journées de huit heures au téléphone pour rassurer les futures mariées. « L’été dernier, on a fait 70 mariages. Deux fois moins que d’habitude, mais on l’a quand même fait ! »

Mais de cette crise sanitaire, une volonté qui était enfouie dans son esprit resurgit. « On s’est rendu compte qu’on faisait du mono produit. Et dans une situation sanitaire un peu extrême où le mariage n’est plus, notre métier, on ne sait plus trop quoi en faire. Ça fait longtemps qu’on voulait ouvrir une ligne à l’international ».
Un nouveau projet en collaboration avec la Région, qui verra le jour l’hiver prochain. Une collection de robes de soirée/cérémonie/gala, qui a vocation de partir à l’international. A Dubaï, au Liban et aux Etats-Unis principalement. Une micro-collection qui ne connaitra pas de série. « On veut être davantage dans la créativité. On veut juste s’amuser et faire de très belles robes. On a les outils, la technique, le savoir-faire, l’équipe. Il nous manquait du temps et de la visibilité. » Voilà qui est fait ! Le Covid a été dur et n’aura pas ménagé Elise Martimort et son équipe. Mais elle a su faire face et avec envie et détermination, ce nouveau projet offre de belles perspectives à cette créatrice pleine de ressources.

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