Tourisme : un été « au vert » en Gironde


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 17/10/2019 PAR Romain Béteille

Ce jeudi 17 octobre, Gironde Tourisme a dévoilé les premières tendances chiffrées du tourisme au niveau départemental sur l’été dernier et un échantillon des premiers ressentis des professionnels du secteur. Globalement, on y découvre un taux de satisfaction (de juin à septembre) supérieur à celui de l’année 2018, particulièrement sur le mois d’août (85% contre 66% de satisfaits en 2018). Concernant l’appréciation de la fréquentation en septembre, elle est plutôt bonne partout, c’est sur le littoral du médoc que l’on retrouve le plus de professionnels insatisfaits (18%) et sur Bordeaux et son agglomération que les avis sont les plus positifs (38% de « très bonne fréquentation »). Malgré un début de saison qualifié de « timide » (et un taux de satisfaction de 49% seulement contre 76 en 2018), Gironde Tourisme parle d’un mois de juin très positif qui a « permis de rattraper une bonne partie du déficit du mois de mai », un coeur de saison meilleur (sans coupe du monde) et un mois de septembre qui « joue un rôle de plus en plus important ». Seule fausse note à cette équation : un « panier moyen » ou niveau de dépense en baisse et des séjours globalement plus courts. La note conjoncturelle pour les hôtels au mois d’août fait de son côté état d’un « très bon mois d’août » avec une augmentation de +5,1% par rapport à 2018.

Mise au vert

Sur les chiffres globaux, on dénombre 33 millions de nuitées sur l’année, six millions de séjour et près de 20% de clientèle internationale (notamment belge). Pour Pascale Got, présidente de Gironde Tourisme, le tourisme girondin tend vers un étalement annuel de son offre. « On essaie de parler d’une offre touristique à l’année. Le tempo estival reste un grand classique mais en mettant en avant des sites, des savoirs-faires, des professions, on peut capter un intérêt des touristes étrangers et de proximité (girondins ou aquitains) en particulier en cette saison automnale ». Plusieurs axes vont être renforcés dans les mois à venir pour permettre aux visiteurs locaux et internationaux de se focaliser sur des tendances générales en croissance. La première, c’est l’écotourisme et visiblement, les curieux le sont encore plus dès qu’il faut voir les vacances en vert.

« On va essayer de développer davantage cet axe. On n’oublie pas nos bastions comme l’oenotourisme (plus de 4,6 millions de visiteurs par an dans le vignoble bordelais) mais on essaie d’investir de nouveaux champs qui peuvent l’être assez largement encore ». Le nouveau Parc Naturel Régional du Médoc devrait être, à entendre l’adjoint Cédric Naffrichoux, l’un des gros morceaux d’un guide spécialement consacré à cette tendance qui est, à en croire le rapport annuel de la plateforme Booking, un vrai mouvement de fond. Dans l’étude publiée en avril dernier, on découvrait que 72% des voyageurs plébiscitaient des « alternatives touristiques durables », particulièrement pour la tranche d’âge de 46-55 ans et les jeunes générations ou « millenials ». Le document mentionnait aussi qu’en 2019, 73% des voyageurs internationaux souhaitaient séjourner « au moins une fois » dans un hébergement « éco-responsable », un chiffre en progression puisqu’il était de 62% en 2016.

Boom fluvial 

Le guide de Gironde Tourisme, lui, est prévu pour le mois d’avril (et comprendra une sélection exhaustive « la plus large possible »), en même temps que trois autres : les plus traditionnels centrés sur le cyclisme et la randonnée et un troisième sur le tourisme fluvial. En avril 2019, Gironde Tourisme avait publié une étude sur le tourisme fluvial et maritime en Gironde et en Lot-et-Garonne. On pouvait y lire une augmentation notable du nombre de croisières maritimes en 2018 (33 303 passagers, +20,7%), une autre moins forte mais tout de même en progression sur le fluvial (26 242 passagers, +5,4%) et une troisième d’un même ordre pour ce qui est des « bateaux promenade » (106 179 passagers, +6%).

On peut globalement dire que la demande pour le tourisme fluvial monte en puissance, beaucoup de maires demandes de nouveaux pontons (parmi les idées évoquées en matière de transports par le maire de Bordeaux Nicolas Florian, on retrouve celle d’un « plan pontons » et une insistance sur l’utilisation accrue du fleuve avec un plan dédié prévu pour la fin d’année), nous souhaitions donc promouvoir toute cette offre et la recenser, ce qui n’avait pour l’instant pas été fait ». La nouvelle grille tarifaire des ferries entrée en vigueur en avril dernier et plus modulable, participe à cette logique de démocratisation du tourisme fluvial, tout comme d’autres projets comme cette idée de péniches solaires en Lot-et-Garonne. Et la tendance n’est pas que régionale : en 2018, on a dénombré 11,3 millions de passagers en France, soit une augmentation de 2%. La clientèle étrangère joue une grande part de cet essor : 84% du nombre total de passagers pour les croisières fluviales. En Gironde, le tourisme continue de peser lourd dans la balance économique : avec 1,8 milliard d’euros de dépenses annuelles des visiteurs, le secteur représente 7% du Produit Intérieur Brut (PIB) départemental.

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