La SPL Sud Gironde pour l’économie du territoire: « tous pour une et une pour tous »


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 24/03/2016 PAR Solène MÉRIC

Parce qu’en Gironde, comme ailleurs, le développement économique et social des territoires n’est pas le fait d’une « main invisible » mais, à l’inverse, facilement fragilisé notamment par l’attractivité forte de la Métropole, un « schéma départemental des zones d’équilibre » recense les zones d’activités à créer ou à développer sur le département, pour justement garantir cet équilibre territorial. Un document qui pose trois exigences sur ces zones : un certain éloignement de la métropole, la présence de thématiques économiques fortes, et enfin une accessibilité aisée, pour garantir leur succès.
Dans cette optique de dynamisation économique territoriale, le Sud Gironde a trois préoccupations principales en cohérence avec ce schéma départemental. Il y a à la fois la poursuite de la commercialisation sur la zone d’activités de Mazères toute proche de Langon, le renforcement des filières économiques identifiées sur Bazas (agroalimentaire et mécanisme/automatisme) et l’émergence du futur « Ecopole » de Captieux autour du bois et des éco-matériaux. Des zones, d’autant plus intéressantes qu’elles totalisent à elles trois, trois sorties autoroutières sur 2 autoroutes différentes. Bref, le Sud Gironde a bel et bien vocation à être une « zone d’équilibre » multipolaire pour le Département, d’où sa participation à l’aventure.

« Quelque chose de très opérationnel, qui ne soit pas une usine à gaz »Trois sujets, comme autant de défis que les élus des deux communautés de communes et communes de ce territoire ont pris le parti d’embrasser de manière conjointe, et au côté du Département, afin de créer l’outil juridique adéquat pour remplir au mieux, sur le terrain, cette mission de développement. La structure est donc officiellement née ce mercredi à Mazères, « la SPL Sud Gironde ». Une structure 100% publique (avec comme seuls actionnaires les collectivités pré-citées) mais de statut de droit privé. Elle peut ainsi s’affranchir de certaines lourdeurs propres au droit des collectivités locales, « et être plus véloce dans sa capacité d’action ». Un point important quand on parle de développement économique…
« L’idée ici était de pouvoir mettre entre les mains des communautés de communes quelque chose de très opérationnel, qui ne soit pas une usine à gaz », synthétise Jean-Luc Gleyze, Président du Conseil départemental, mais aussi représentant ici de la communauté de communes du bazadais. Autre spécificité de cette SPL, « elle est uniquement au service de ses actionnaires », et dans ce cadre, ces derniers n’ont pas d’obligation de mise en concurrence, avant de lui attribuer projets et missions, là encore on gagne du temps.

Acquisition de foncier, aménagement et commercialisation des zones d’activitésDe manière concrète la SPL, aura donc pour mission principale à travailler sur les trois pôles économiques plus ou moins avancés du Sud Gironde (Mazères, Bazas et Captieux), avec comme capacité d’action : « l’acquisition de foncier, l’aménagement de zones d’activités, la construction d’immobilier d’entreprise, et éventuellement de services, ainsi que la commercialisation de ces zones », liste Jean-Luc Gleyze. Mais, outre le développement de « cette zone d’équilibre » à trois sites, la SPL pourra aussi intervenir en délégation de maîtrise d’ouvrage pour tout projet d’intérêt public local d’un de ses actionnaires (habitat, projets urbains, tourisme…), signale également le Président du Département. Et en la matière les maires ne manquent pas de projets… mais jusque là « il manquait l’outil pour pouvoir les mettre en œuvre avec facilité », avouent-ils volontiers. Dans ces cas de délégation de maîtrise d’ouvrage, la SPL prélèvera pour son compte un pourcentage de la prestation globale.
Au total, c’est une structure, qui pour dynamiser le territoire « devra à la fois être proche des élus, se faire connaître, et avoir une démarche de prospection commerciale, et de marketing territorial pour vendre le territoire auprès des entreprises ». Un rôle qui sera dans un premier temps uniquement assumé par le couple Président-Directeur (trice). C’est d’ailleurs pour ses compétences de chef d’entreprise que l’élu de Langon, Christophe Fumey a été élu président de la SPL. A cheval entre le monde entrepreneurial et l’action publique, il est apparu comme le candidat idéal, pour « se faire l’ambassadeur du territoire », promet-il.

Un modèle reproductibleA ses côtés, le/la directeur/rice est en cours de recrutement. Le vainqueur (ils ne sont plus que 2 en lice sur 35 canidatures reçues) devrait être installer d’ici juin, à Mazères. «Cette personne aura tout à créer, c’est de son impulsion que dépendra une grande part de la réussite de la SPL », insiste son nouveau et premier président. La structure s’étoffera ensuite si nécessaire au fil des besoins. L’idée pour Jean-Luc Gleyze, est que ce modèle de SPL, s’il est efficace et pertinent, soit reproductible sur d’autres territoires girondins. « Pourquoi pas le Médoc ou le Libournais par exemple… » . Car en effet, cette formule élaborée en Sud Gironde est expérimentale à l’echelle du département.

Sur le montage financier de la SPL, qui pourra également évoluer dans le temps en accueillant de nouveaux actionnaires, le capital de la société est de 225 000 € : 75 000 € pour chaque communauté de communes, 50 000 pour le Département et 6250 € pour chacune des 4 communes actionnaires indépendamment des communautés de communes : Langon, Bazas, Captieux et Saint-Symphorien.

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